Alors que notre semaine antillaise prend fin, le périple qui nous conduit à notre prochaine destination, Santarem, s’annonce épique.
Une mobilisation générale de tous nos amis et contacts aura raison de cette suppression de la ligne Cayenne/Belem de (presque) dernière minute.
Un premier vol nous mène de Fort de France à Cayenne où nous nous attend Ikaro, un dévoué chrono-man, qui nous conduit en 3heures à Saint Laurent du Maroni, à la frontière avec le Suriname.
Sur la route, nous rencontrons de nombreux feu, déclenchés par le soleil. >> ici << Pompiers n’interviennent pas car la végétation dense et « grâce » limite vite la propagation.
Nos pauvres policiers Français (membre de la PAF), passent leurs journées à : tamponner des visas, faire des bâtons dans des cases, lire le France Antilles et le programme télé ! Quel Job !
D’ici, après avoir fait tamponner nos visas, notre guide nous trouve une pirogue (une de celles que l’on hésite à emprunter…) pour traverser le fleuve Maroni. >> ici <<
A peine le temps de se faire peur et nous gagnons le Suriname, et franchement, sans la bonne escorte d’Ikaro, nous aurions été en difficulté pour trouver ne serait-ce que le poste frontière !!
Les formalités accomplies, un taxi retenu quelques jours plus tôt nous attendait encore (ouf!). Serrés comme des sardines, et l’expression n’est pas usurpée (à 6, chargés des 5 bagages et de nos sacs à dos dans le tacos…) nous prenons la route. De fait, soyons lucides, cela n’avait rien d’une route (au moins les 2 premières heures), tout au plus une piste, remplie de nids d’éléphants (nids de poules minimisant un peu trop la situation), poussiéreuse, jalonnée de travaux menés tantôt par des entreprises chinoises (dont notre chauffeur raille les compétences (et pour cause, ce sont juste quelques tronçons éparses commencés et jamais finis! !!)) tantôt par des sociétés européennes (circulation améliorée certes mais route encore un peu « bricolée » au regard des normes européennes)… Et puis cette conduite à gauche, on a toujours du mal à s’y faire, plus encore lorsqu’elle oscille d’un côté â l’autre de la piste, au gré des obstacles et conditions de circulation….
Pour partager un bout de piste avec nous, cliquer >> ici <<
Petit réconfort, si la route n’est pas bonne, on en profite pour regarder la télévision qui est souvent présente dans les voitures !
Après 3 heures de ce traitement, fourbus, nous parvenons à Paramaribo, capitale du Suriname. >> ici << Une bonne nuit dans un hôtel du centre-ville, et comme nous l’avions convenu avec notre chauffeur de la veille, à 12 heures, nous faisons connaissance de notre guide pour quelques heures, Nicole. Nous partons donc découvrir cette ville, ancienne colonie tantôt hollandaise tantôt britannique. Ici une quinzaine de langues cohabitent dont les plus importantes sont : le néerlandais, le créole surinamien à base d’anglais, l’hindi, le javanais, le créole guyanais… Une belle découverte que cette cité posée à 15 kms de l’embouchure du fleuve Suriname. Paramaribo, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2002, est connue pour sa diversité ethnique. Les habitants sont indiens asiatiques, indigènes, africains, indonésiens (île de Java) et descendants des Hollandais.
Nous avons été entonné par la densité d’oeuvres d’art que l’on trouve ici.
Une visite du marché nous renseigne sur les spécialités locales, et nous y circulons très aisément, sans être inquiétés même si nous semblons être les seuls « touristes » présents. Les rues du centre sont pleines de boutiques de vêtements, de commerces alimentaires ou de téléphonie. A l’échelle du pays, l’activité économique repose principalement sur l’exportation d’or, de bauxite, de cannes à sucre, de sucre, de riz, de cacao, de café, de rhum et de bois tropical.
La « maison » du Président en réfection actuellement. Il n’y habite pas car » C’est trop dangereux ! »
Dans l’après-midi notre guide nous conduit devant les plus belles demeures de la ville, le quartier chic où résident les nantis : directeurs d’hôtels ou de casinos, commerçants… et trafiquants de drogue ! C’est clinquant à souhait!
Nous terminons la journée autour de la piscine de l’hôtel, entre jeux d’eau et rédaction du blog avant de prendre une navette pour l’aéroport. La nuit va être longue puisque notre vol pour Bélem prévu à 1h15 décollera finalement avec une heure de retard… A 4 h 30, nous gagnons l’hôtel où des chambres communicantes ou proches sont théoriquement réservées… 1h plus tard, nous finissons péniblement par avoir 2 chambres, dans 2 couloirs différents et seulement 2 lits simples pour les enfants : épuisés ils se coucheront en travers pour quelques heures.
Retour à l’aéroport à 11h pour prendre le vol qui nous posera à Santarem, destination depuis laquelle nous allons découvrir le nord du Brésil, l’Amazonie ! L’aéroport est pittoresque et l’accueil de la représentante du bateau, Héléna, pétillant et convivial. Jolie ville que celle de Santarem, située sur un affluent de l’Amazone, le Jaquaré. A cet endroit, les eaux bleues-vertes de cette rivière rejoignent les eaux marrons de l’Amazone qui est né au Pérou.
Et déjà nous apercevons le bateau à bord duquel nous allons voyager… Mais patience….
A très vite !