Avec 115 îles (dont 46 seulement sont habitées), dispersées comme des confettis sur les eaux éclatantes de l’océan Indien, les Seychelles possèdent des baies idylliques et des plages piquées de palmiers entourées de rochers polis de granit, que l’on croirait sculptés pour servir de décor de cinéma… Nous n’en verrons qu’une petite partie, les premières îles étant accrochées sous l’équateur, les plus lointaines approchant des côtes de Madagascar.

Nous avons quitté Dubaï dans la nuit du 20 mai, et sommes accueillis par Régis, notre capitaine pour 15 jours de croisière. Car c’est sur l’eau que nous allons passer l’essentiel de notre séjour, sous l’eau plus souvent que sur terre d’ailleurs. Dans cette « galère » (un catamaran de 13 mètres de long, 4 cabines), nous avons embarqué Nathalie et Matthieu, frère d’Alexandre et sa chérie.

Pour nous accueillir, Régis n’était pas seul, il y avait la pluie, en grosses averses, et puis Hendricks, le cuistot, que nous découvrirons parfois d’une agaçante nonchalance…
Nous quittons la marina d’Eden Islands pour gagner la baie Ternay pour nos premières armes à la rencontre de la faune sous-marine : plus de 150 espèces de poissons tropicaux ont été identifiées dans les eaux de l’archipel !

Le départ >> ici <<


Nous passons le reste de la journée et la nuit dans la baie de port Launay, plus abritée. C’est un chassé-croisé de crème solaire, masque-tuba, découverte de LA presse internationale (Voici, Gala, Femme Actuelle…), kayak et pagaies, plongeons plus ou moins réussis (hum-hum… on ne va pas dénoncer mais à ce jeu-là Matthieu a remporté la palme !!)…


Le soir du vent et de la pluie, et le Capitaine nous explique que des rafales ont passé les 50 noeuds… >> ici <<

Mercredi 22. Nous demeurons à l’abri de l’île de Mahé, 150 km2, la plus grande île des Seychelles qui rassemble 90 % des 87 000 Seychellois. Elle compte pas moins de 68 plages… Beau Vallon est la plus célèbre et la plus fréquentée. Destination du jour. Snorkling >> ici << – baignade – repos en leitmotiv.


Les 1ers concours de sauts commencent >> ici << Sauts périlleux pour Arthur et un tout nouveau type de saut… pour Matthieu !

Au matin suivant, nous naviguons en direction de l’île de Praslin, le bateau traîne les lignes de pêche -calme traversée, soleil à gogo, zéro poisson – et posons l’ancre dans le petit port de baie Sainte Anne où nous passerons la nuit : il faut déjà penser à nous ravitailler en eau.

La traversée comme si vous y étiez >> ici <<… enfin une bonite ! >> ici <<.

Les 1ers pas sur l’île de Praslin…


Vendredi rime avec Vallée (comment ça y’a pas de rime ????), plus exactement Vallée de Mai, une forêt luxuriante inscrite au patrimoine mondial de l’humanité depuis 1983. Plusieurs sentiers balisés permettent de découvrir les trésors botaniques de ce sanctuaire végétal, notamment les étonnants cocotiers de mer, dont le fruit, le célèbre coco-fesse, est le symbole des Seychelles.

Il y a des cocotiers mâles et des femelles. Les mâles font une fleur ressemblant étrangement à un sexe masculin, tandis que les femelles produisent une noix de coco très particulière, qui ressemble à s’y méprendre, au choix, à un pubis féminin ou à une paire de fesses, d’où son nom de « coco-fesse ».

Et pas question de ramasser des coco-fesse: ils sont à vendre pour un prix prohibitif (100, 200, 300€ selon la qualité!) avec certificat obligatoire pour le sortir du pays.

L’arbre aux « 4 épices » dont la feuille donne des goûts de poivre, cannelle, muscade et clou de girofle.

Nous aurons même la chance (rare) d’apercevoir le Perroquet Noir emblème de l’île.
Le bus local nous dépose à Anse Volbert, une plage somptueuse où Régis a ancré le bateau. En flânant sur cette jolie plage à la contre-allée animée, nous glanons des crêpes ( !) et même un fondant au chocolat tout à fait convenable. Les enfants ne boudent pas leur plaisir, Alex non plus. Ah gourmandise quand tu nous tiens !!

Puis nous filons pour passer la nuit à Curieuse, réserve naturelle, de celles qui constituent près de 50 % du territoire des Seychelles, ce qui permet d’observer à loisir des tortues, d’innombrables poissons colorés et des oiseaux qui ne craignent pas la présence de l’homme.
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Nager dans un océan de poissons >> ici << ; une nuée de poissons broute le corail >> ici <<
Nous bénéficierons d’un joli coucher de soleil qui accompagnera à ravir le rhum-planteur. Pendant ce temps, ça pêche ferme.


Et samedi, ça rime avec ??? Tortues bien sûr ! Celles de terre. Celles de Curieuse. Elles sont quelques centaines, qui se reproduisent dans ce site protégé, alors que les colons français et anglais en ont éliminé jadis beaucoup. Elles peuvent atteindre 1,50 m de long, peser 250 kg et vivre plus d’une centaine d’années ! Nous sommes tous émerveillés : sous nos yeux ébahis, des légendes vivantes. Elles adorent les papouillent dont nous les gratifions sur leurs longs cous ridés, se hissant sur leurs larges pattes griffues. Impressionnantes autant que débonnaires.

Arrivée sur « Curieuse ». La majorité des noms d’îles provient de l’époque de la colonisation française. Les capitaines donnaient alors souvent le nom de leur bateau à l’île découverte.

En vidéo >> ici <<

Nous marchons près de 2kms dans la mangrove sous une chaleur harassante, et arrivons, cuits de soleil, dans une baie au sable d’un blanc étincelant, aux eaux émeraudes, bordée d’une végétation tropicale touffue et colorée… C’est l’anse San José.

La carte postale se vit au quotidien aux Seychelles. Et dans l’eau bleue s’organise quelques jeux d’équilibre : ça s’empile, ça rigole, s’organise pour mieux chavirer… Les abdos bossent à fond !!


En vidéo >> ici << 😉

Pendant ce temps, Régis et Hendricks nous concoctent un barbecue à l’ombre des palmes, au pied de la maison du Docteur en charge de l’ancienne léproserie.

Cette après-midi-là, c’est à Saint Pierre que nous enfilons notre équipement pour toujours plus de snorkling.

Les 1ères raies léopard, seule >> ici <<, et en couple >> ici <<

En suivant une raie, nous découvrons notre 1ère tortue >> ici << et >> ici <<.
Et en soirée, nous nous posons à La Digue, cette île où l’on parle plus facilement français qu’ailleurs. Car aux Seychelles, si l’anglais, le créole et le français sont les trois langues officielles, le créole est parlé par tous et la plupart des habitants sont à l’aise dans les deux autres langues.

La Digue est sans aucun doute la plus belle île des Seychelles que nous aurons visitée. On y accède uniquement par bateau, et ici, très peu de voitures. La location de vélos est un incontournable. Nous nous y emploieront après une longue matinée sous des trombes d’eau (le genre qui vous rincent un bateau en un clin d’œil).

Les modes de transport : moderne… et traditionnel !

La cour de l’école de l’île.
Nous sommes lundi 27, voici une semaine que nous naviguons. On déconnecte (plus encore Matthieu et Nathalie pour qui la rupture avec le boulot est saisissante) et ce malgré la pluie qui nous rappelle la Bretagne, idem pour les vagues qui frappent les enrochements. En début d’après-midi, à la faveur d’une éclaircie, nous enfourchons nos bicyclettes, en direction de l’Anse Source d’Argent. En chemin, nous traversons une zone préservée où on découvre la fabrication de l’huile de coco, depuis le séchage des noix fendues au broyage.


Fabrication très traditionnelle de l’huile de coco : >> ici <<

Dans le parc nous découvrirons la maison qui accueilli le tournage de certains films « Emmanuelle ».
Arrivés à l’anse, ce sont les rochers de granit contrastant avec la blancheur du sable, entourés d’une eau cristalline, qui nous ravissent. Décor de cinéma. Seul le ciel d’un gris sombre vient troubler le cliché.

Même armés de bonne volonté, parcourir l’île n’a rien de reposant. Ça monte dur et nos vélos sont vétustes, on a bien les freins, mais pas les changements de vitesses, H.S. On tire la langue, on pose pied à terre.

Pour découvrir enfin la côte nord de l’île. Ici pas de barrière de corail… les vagues sont >> là << !
Et en fin d’après-midi, alors que les enfants ont déjà regagné le bateau, la pluie nous rattrape, pour mieux nous rafraîchir peut-être ?

Après une nuit au mouillage dans la baie, nous sommes parés, au petit-matin, pour aborder la plage de sable fin, légèrement teinté de rose, où les vagues viennent échouer les coraux blancs et morts. On savoure. On pense à vous. On compatit… dans une eau à 28°C.

Le mercredi 29, c’est à Grande sœur, que nous découvrons de très nombreuses tortues marines. Bien sûr nous en avions croisées à l’une ou l’autre de nos plongées mais jamais autant qu’ici. Elles se laissent approcher pour la plupart, et Arthur va les déloger de leurs cachettes, sous quelques rochers ou dans les fonds sablonneux, plongeant en apnée à près de 10 mètres ! Il a l’œil et il maîtrise la manœuvre. De façon à peine croyable, de certaines tortues nous aurons bien du mal à nous défaire tant la présence de l’homme leur est familière. Et on n’a rien à leur offrir : pas un bonbon, un crayon ou un tip !!
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Des heures passées à nager avec les tortues >> ici << et >> ici <<. Ou simplement à les suivre >> ici <<
Pour passer la nuit, nous retournons à Anse Volbert, sur l’île de Praslin.

Un environnement unique de roches et de takamakas, rehaussé d’une large frange de sable d’une blancheur éblouissante… c’est Anse Lazio, au nord-ouest de Praslin, citée comme l’une des 10 plus belles plages au monde (on ne rechigne devant aucun sacrifice). L’eau turquoise, rarement agitée, invite à faire plouf, avec ou sans tuba, plutôt sans d’ailleurs car c’est ici la plage qui invite au farniente. On descend les kayaks, et on rejoint ce paradis terrestre, photos à l’appui. Nous y passons également une douce nuit.



Nous sommes le 31 mai. Les vacances de Matthieu et Nathalie sous le soleil seychellois s’achèvent aujourd’hui. Et après leur dernier bain dans ce décor de rêve, nous prenons la mer en direction de Praslin où, ce soir, ils prendront le speed-boat qui les conduira à Mahé.


En attendant, Arthur, Régis et Hendricks installent les lignes de pêche, puis nous passons devant les îles «jumelles» de Cousin et Cousine, réserves naturelles accessibles moyennant finance, mais il n’y a désespéramment rien au bout des lignes, la présence des dauphins réduisant considérablement nos chances.

Nous déjeunons à Baie Sainte Anne puis accostons pour laisser partir, à regret, nos complices de cette jolie découverte des Seychelles. Demain il leur faut encore regagner Paris, y passer la nuit pour finalement retrouver l’Est de la France, leur chez eux.

Et pour la première fois depuis 12 jours nous dînons à 5, changement d’ambiance, et nous retrouvons dans la configuration qui a le plus souvent été la nôtre cette année. Baie Ste Anne nous accueille également pour la nuit.

Encore 3 jours de navigation pour nous, qui seront des « redites » de nos précédents mouillages, à l’exception de Anse farine où le bateau est arrêté dans une passe entre 2 îles. La visibilité pour plonger y est médiocre mais nous profitons encore du soleil, et puis, comme quotidiennement depuis le début de la croisière, les livres, cahiers, les tablettes passent d’une table à l’autre, les neurones s’agitent. Révisions d’histoire et de géographie, encore quelques leçons de français ou d’anglais. Un rythme qui va s’accentuer avec notre arrivée à Mahé. En effet, nous y passons 2 jours, notre vol pour La Réunion ayant été décalé voici quelques temps.
La dernière traversée, de Praslin à Mahé sera un peu éprouvante mais en voici plutôt l’illustration :

Avant… Après !
C’est dans la marina d’Eden, dans le même bateau dans lequel nous avons navigué que nous passons nos derniers jours, avant notre départ le vendredi 7 juin.

Au programme… révisions !
Les inclassables :

Le régime de banane bien accroché à l’arrière du bateau.. nous sommes prêt pour la croisière 😉

Voici un carry de « Chauve souris »… Ce plat délicieux est préparé avec de grandes chauve-souris (les roussettes) que l’on trouve sur les îles. Elles se nourrissent exclusivement de fruits.

Au détour d’une baie… un autogyre (entre ULM et hélicoptère) ! Le propriétaire de l’île doit être dans le coin !

Dans le cockpit, Maëlle et l’équipage regardent… des Louis de Funès (Merci Robin). Tout le monde adore !