Dimanche le 24 mars 2013. Pour la première fois notre troupe se pose dans ce pays s’étendant sur 1 600 km de côte, riche de deux grandes plaines alluviales (celui du Mékong, au sud et le delta du fleuve Rouge, au nord), séparées par un isthme de 50 km seulement à son point le moins large : le Vietnam…
Notre périple du Sud au Nord durera 15 jours et débutera par la ville animée de Saigon et le Delta du Mékong. Viendra une étape intermédiaire à Hoian et Hué, deux anciennes villes aux vestiges historiques et culturels. Nous continuons notre périple en passant par la capitale de Hanoi avant d’entamer une boucle dans le Haut Tonkin, peuplée d’ethnies vivant encore de tradition ancestrale. Deux incontournables pour la fin avec baie d’Ha Long maritime et terrestre.
Ce qui surprend le plus en traversant Ho Chi Minh Ville (Saigon), c’est la densité de la circulation, compacte et frénétique. Le piéton est ici le dernier maillon sur le bitume : y’a diablement intérêt à surveiller ses arrières ! Dans les premiers temps, on profite de la témérité des locaux pour s’engager à notre tour, on se dit que l’effet de groupe peut jouer en notre faveur … Un leitmotiv : sauve qui peut !
Un petit exemple de circulation… juste pour le plaisir >> ici <<
(Bangkok c’est de la rigolade à coté !).
C’est accompagnés de Oahn, notre jeune guide plus vietnamienne que francophone que nous entamons ce lundi notre découverte de celle toujours nommée ici, Saigon, une cité active, trépidante, rebelle, commerçante, et toujours poumon économique du pays. Nous nous rendons au cœur chinois, dans le marché central de Cholon, très animé.
Des centaines de petits stands, dont quelque uns sont à découvrir dans ce diaporama.
C’est un voyage en terre inconnue à lui tout seul !! A deux pas, visite du Temple Thiên Hau qui est dédié au culte de la Déesse de la mer, rites et légendes à tous les étages.
La tradition veut qu’on libère des moineaux pour alléger ses péchers. Arthur s’intéressera, lui, plus à l’oiseau >> ici <<
La visite du Palais de Réunification, ancienne résidence du Président du Vietnam du Sud jusqu’au 30 avril 1975 permet de mieux comprendre la guerre américaine au Vietnam.
Lors de cette visite nous avons assisté à la projection d’un documentaire en français retraçant l’histoire du pays. Le point de vue étant naturellement communiste… ce fut très instructif !
On le sait tous, les Français ont été présents au Vietnam, les Américains aussi mais…. Pas sûrs que ce soit clair, non ?? Une antisèche ? C’est que du bonheur, rien que pour vous :
- 1859- Les forces françaises s’emparent de Saigon. En 1867, tout le Sud sera aux mains des Français et deviendra la Cochinchine.
- 1954 – Après des décennies d’affrontements et de bouillonnement nationaliste menés par Ho Chi Minh (le personnage qui donnera ensuite son nom à la ville), les Vietnamiens battent l’armée française à Dien Bien Phu. Les accords de Genève prévoient la division temporaire du Vietnam en deux zones de part et d’autre du 17e parallèle. L’opposition politique et idéologique entre les deux parties tournera vite à l’affrontement armé.
- 1965 – Débarquement des premières troupes américaines. 3,1 millions d’Américains combattront au Vietnam. Les États-Unis ont largué 7,08 millions de tonnes de bombes durant ce conflit (contre 3,4 larguées par l’ensemble des alliés sur tous les fronts de la 2nde guerre mondiale). Les Accords de Paris, qui seront signés en 1973, porteront sur un cessez-le-feu immédiat et le retrait total des forces de combat US.
- 1975 – Les Nord-Vietnamiens s’emparent du Sud ; Saigon est rebaptisée Ho Chi Minh-Ville. Le pays sera officiellement réunifié en juillet 1976.
- 1978 – Exode des Vietnamiens du Sud vers l’Occident. 400 000 personnes quitteront le pays jusqu’en 1984 : dans les « boats people ».
- 1986 – Début d’ouverture politique du régime.
- 1989 – Fin du retrait des troupes vietnamiennes du Cambodge et du Laos.
- 1998 – Hanoï accueille le sommet de l’ASEAN (Association des Nations du Sud-Est Asiatique) créé dans les années 1950 pour prévenir l’expansion communiste.
- 2001 – Lors du 9e Congrès du Parti communiste vietnamien, un nouvel élan semble être donné à la politique d’ouverture du pays. Début février, dans les hauts plateaux du Sud, un mouvement de protestation des minorités est sévèrement réprimé.
- 2002 – En juillet Tran Duc Luong est réélu avec près de 97% des voix.
- 2006 – Congrès national du Parti communiste, en avril. Élection du nouveau président Nguyen Linh Triet le 27 juin. Le 7 novembre, le Vietnam devient membre de l’Organisation mondiale du commerce.
- 2008 – Lancement le 18 avril, à Kourou (Guyane française) de VINASAT-1, premier satellite vietnamien mis en orbite.
- 2010 – Hanoi célèbre ses 1 000 ans. Le gouvernement a programmé tout au long de l’année de nombreux événements et festivités.
- 2011 – Depuis le 25 juin, Trương Tấn Sang est le nouveau président du Vietnam…
L’air de rien, on agite les neurones devant son écran ?!!
La visite de l’ex-palais présidentiel s’achève, et nous prenons la direction du quartier des monuments coloniaux avec la Cathédrale Notre Dame, la Poste Centrale (un bâtiment construit par notre Eiffel national), le théâtre municipal, la Mairie…
Chaque pierre de cette Cathédrale vient de la région de Toulouse.
A gauche la poste centrale construite par Eiffel. A droite la Mairie.
A ce stade, les enfants nous fusillent du regard, et pour éviter qu’ils ne se jettent sous la première cohorte de deux roues, on regagne l’hôtel.
Nous quittons Saigon ce mardi en direction de My Tho dans le Delta du Mékong (le greniez à riz du Vietnam) où nous embarquons sur un bateau pour une balade sur le fleuve Mékong (le fleuve des 9 dragons).
Les fermes marines de Mekong.
Cette partie est beaucoup trop touristique pour être complètement plaisante et après une dégustation de fruits exotiques dans un des nombreux « vergers » (entendez « piège à touristes »), c’est à bord d’une barque à l’équilibre précaire que nous posons nos fesses, emmenés à la rame le long d’un bras du fleuve.
La balade est magnifique dans ce bras soumis au jeu des marées >> ici <<
Puis nous découvrons une fabrique familiale de bonbon de coco :
Ça presse, ça malaxe…
Ça forme, ça coupe…
Puis ça emballe… à une vitesse de dingue … >> ici <<
L’après-midi, en route en direction vers la ville de Can Tho , nous passons dans la région de Xeo Quyt pour une petite promenade en sampan à travers la mangrove : ce site écologique est un ancien refuge de l’armée du Nord.
Cette forêt tropicale, pleine de serpents, servait aux Viet Cong à se cacher des Américains. Nous circulons dans les petits canaux sur de toutes petite barques >> ici <<. La cabane (à droite) était un des lieux de réunion des communistes.
La fleur de lotus, l’emblème du pays. Des femmes le long de la route tressent des paniers >> ici <<.
C’est dans une maison traditionnelle typique du Sud que nous nous installons en arrivant à Can Tho. Nuit « chez l’habitant » au programme, des chambres d’hôtes sur pilotis, murs en palmier tressé, et matelas au sol… Tous ne se réjouissent pas de l’expérience…
Un vrai petit paradis… Il ont même un croco tout mignon qui dort à 4 mètres de nos « chambres ».
Notre balade le long du village nous permet de découvrir la simplicité de la vie des Vietnamiens ruraux, leur accueil teinté de curiosité et d’intérêt. Maëlle a toujours une côte d’enfer : elle est touchée, pincée (le nez, les joues, les bras et même… les fesses !!).
La majorité des riverains se baignent dans le fleuve pour la toilette.
Alors bien sûr, pour mieux communiquer, il nous aurait fallu connaitre et maîtriser le système d’écriture vietnamien qu’Alexandre de Rhodes, jésuite français, introduisit au XVIIe siècle… Un alphabet phonétique romanisé (quoc ngu), qui donne cela :
- Bonjour : xin chào
- Comment allez-vous ? : co khỏe không ?
- Bien, merci : Khỏe, cám ơn
- Pardon : Xin lỗi
- Merci beaucoup : Cám ơn rất nhiều
- Je m’appelle… : tên tôi là…
L’autre grande difficulté pour les Occidentaux réside dans le fait que les tons sont au nombre de six ! On s’arme plutôt de larges sourires et de patience et on accueille les mots d’anglais des plus jeunes et parfois le français, mémoire des anciens.
Beaucoup de gens vivent sur leur bateau.
Pour cette photo, Maëlle nous avouera, affolée : « Mais Maman ! Je me suis assise sur la jambe qu’il n’avait plus !! » Gloups. Ici les estropiés sont légion.
Le dîner sera pantagruélique et la nuit… un peu courte. Chiens, coqs, mobylettes, haut parleur (avec l’information étatique) se seront relayés avec persévérance !
Mercredi 27. Après le petit déjeuner, nous prenons un bateau pour visiter le marché flottant de Cai Rang, un des marchés le plus typique des régions du sud du Vietnam. La navigation se fait au milieu de centaines de pirogues, barques à rames, et autres petits bateaux de pêches qui transportent une grande variété de fruits frais, légumes, riz et des produits artisanaux de la régions. Un échantillon des produits vendus est accroché en haut d’un mât afin que chaque grossiste puisse être identifié. C’est un marché vivant, animé et sympathique…
En plus du diaporama, en vidéo comme si vous y étiez >> ici << et >> ici <<
Un premier stop nous amène à découvrir la fabrication du vermicelle de riz, emblématique du Vietnam. Farine de riz mélangée à de l’eau fraichement sortie… du Mékong… que l’on cuit sur une toile tendue au-dessus d’une marmite d’eau bouillante. Cuisson rapide puis séchage sur des treillis de bambous, 4 heures au soleil. Finalement ces galettes un peu épaisses sont découpées en fils pour devenir le vermicelle que l’on connait dans la nourriture asiatique.
Un boulot de dingue >> ici <<, dehors il fait déjà plus de 35°C.
Notre arrêt suivant se fait au marché terrestre de Cai Rang auquel on accède néanmoins en bateau. Notre première « rencontre » se fait avec une horde de jeunes Vietnamiennes avec lesquelles les enfants se prêtent au jeu de la photo, Arthur est en mode « beau gosse » et lorsqu’il se fend d’un bisou, c’est cris et bousculade !!
Plus loin, tout ce qui se mange s’étale devant nos yeux : grenouilles (plus proche du crapaud, soyons réalistes, et dont on ne mange pas que les cuisses (ça aussi on a testé pour vous, en beignet, avant de connaître la bestiole de visu !), volailles sur pattes ou non, morceaux de viande et abats qui attendent à l’air libre qu’un client soit séduit (euh, pas nous), poissons et crevettes séchés au fumet trèès odorant, fruits et légumes dont l’incontournable liseron d’eau qui se rapproche de l’épinard, gâteaux de riz gluant et coco dans leurs feuilles de bananier…. Tout ici réveille nos sens mais pas nécessairement nos appétits !!
Les vietnamiens mangent du chien, mais aussi le rat du Mekong (ci-dessus) qui est un rongeur.
Peu de touristes… un vrai marché local… haut en couleur !
Et le retour vers Saigon s’annonce déjà, la route n’est pas tant longue (en kilomètres) que chaotique… Circuler ici est une épreuve digne de Fear Factor !!
Notre déjeuner en cours de route sera celui qui amènera Alex à manger du serpent. Soyons honnêtes, le restaurant est une immonde taverne qu’aucun guide culinaire ne recommandera jamais !!
C’est à l’issue de cette journée que nous laissons Oahn.
Demain matin, départ pour Danang, la ville la plus importante du centre du Vietnam qui a le développement économique le plus élevé ces dix dernières années. C’est une ville moderne (car elle fut rasée par les bombardements US) de 900 000 habitants et Tang, un nouveau guide nous y attend…
… pour une visite du musée d’Art Cham qui fut créé en 1919, à l’initiative de l’Ecole Française d’Extrême-Orient (EFEO), afin de rassembler les sculptures découvertes sur les sites archéologiques des alentours. Ce musée expose des œuvres que l’on attribue aux Chams, ethnie originaire de l’Inde qui, à partir du IIème siècle après JC, s’installa dans les plaines centrales du Vietnam. Ce peuple y développa des sculptures très raffinées inspirées du panthéisme hindou.
Et devinez qui se fait alpaguer par ces demoiselles dès notre arrivée ?… le p’tit blond !
Nous retrouvons beaucoup de similitudes avec Bali.
Notre hôtel est 30 km plus au sud de Danang, au centre de la ville de Hoian, ancienne ville portuaire, la plus importante du Vietnam jadis appelée faifo. Elle était très animé dès le 17è et 18è siècles où les Chinois et les Japonais avaient leurs quartiers et accostaient alors les premiers commerçants Européens. La ville de Hoian est un des quatre sites vietnamiens classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. Nous la découvrons cette après-midi-là, aux côtés de notre guide. La partie la plus ancienne, est certes magnifique et préservée mais avant tout infiniment touristique : jolie vitrine pleine de charme…
Des gars en plein boulot >> ici << – Quelques scènes de la vie… toutes simples.
Parmi les principaux sites visités, il faut citer le pont Japonais, le temple Chinois, la maison de Phung Hung (cette demeure vieille de 200 ans offre une belle combinaison des arts chinois, japonais et vietnamien. Huit générations se sont succédées sous sa toiture à quatre pans)…
…les quartiers des métiers artisanaux (dont le tissage de la soie, la broderie et la confection… l’occasion de s’offrir une robe !!),
Le fameux vert à soie… le cocon…
Après… c’est le boulot des hommes… enfin des femmes 😉
puis une belle balade en bateau sur la rivière Thu Bon.… Durant laquelle Arthur passe au poste de pilotage, les pêcheurs monnaient leurs talents et le soleil tire sa révérence derrière un ciel voilé.
Petite leçon de lancer de filet >> ici <<
Vous l’avez compris, ici, on ne perd pas de place et on aime les scooters !
Après le dîner dans cette ville cosmopolite, nous découvrons le bonheur du sur-mesure : réalisation de nouvelles sandales pour Maëlle, choix du cuir et de la coupe pour… 12,50 € – commandé à 21h30, livré à l’hôtel à 8h30, juste avant notre départ !!
Vendredi le 29 mars 2013. Avant le départ pour Hue, nous nous offrons une escapade sur la plage ! Une petite heure pour enfiler les maillots et profiter de la longue plage et des vagues… Nous traversons ensuite la montagne de marbre où les habitants vivent de l’art de sculpture des statues et objets en marbres, et gravissons le col des nuages qui offre à son sommet un superbe panorama sur le littoral du centre.
Reconnu patrimoine Culturel Mondial de l’humanité par Unesco, Hue fut l’ancienne capitale du Vietnam sous la règne de la dynastie Nguyen de 1802 à 1945. La ville est considérée comme un grand musée vivant de ses monuments historiques de la dernière dynastie féodale du Vietnam. Une balade à pied nous permet de visiter le marché Dong Ba. Le retour à l’hôtel assez tôt permet aux enfants d’ouvrir les cahiers. Notre parcours vietnamien laisse suffisamment de disponibilités pour gratter du papier J…
Maëlle se lève nauséeuse ce samedi 30 mars… Et ça se précise dans les heures qui vont suivre… Au lit donc toute la journée pendant que Maman veille et rédige le dit-article… Puis c’est la relève avec l’arrivée de Papa…
Pendant ce temps, la découverte de Huê débute avec, le matin, avec une belle balade en bateau sur la rivière romantique des Parfums qui nous emmène jusqu’à la pagode de la Dame Céleste, juchée au sommet de la colline qui domine la rivière.
Les petites péniches transportent du sable.
Les novices, reconnaissables à leur coiffure, préparent le repas.
Puis la visite de la Cité Impériale de la Dynastie des Nguyen (1802-1945). Découverte des principaux monuments de ce patrimoine mondial : la Porte du Midi, le Pavillon des Edits, le Palais de l’Harmonie suprême, la Cité pourpre interdite…
L’après-midi est consacré à la visite du tombeau royal de Tu Duc, construit au milieu de frangipaniers et de pins et sur les plans établis par l’empereur en personne. Parmi les nombreux tombeaux des rois Nguyen, celui de Tu Duc est le plus spacieux, le plus beau et le plus proche de la nature. Etant lui-même poète, Tu Duc était l’architecte de son dernier demeure qu’il a fait construit avec toute une philosophie de vie orientale.
Nous terminons notre séjour à Hué, Maëlle toujours faible, et découvrons notre sleeping bus, le moyen de transport qui en 14 heures doit nous permettre de rejoindre Hanoi… Nous sommes tous ravis (hum – hum) ;-( sauf Steph qui s’en faisait une joie ! Et une nouvelle expérience, une !
Les inclassables :
Bien que nous les trouvions relativement mieux organisé sur le plan électrique que le Cambodge… les réseaux s’affichent même sur les T-Shirt…. Fierté nationale ou un triste constat ?
Une jolie carambole dans la main de Maëlle.
La peau blanche est signe d’élévation sociale (= travail au bureau // et non dans les champs) aussi beaucoup de femmes passent leur journée (même sous 40 °C) avec manche longues, chaussettes, capuche, et masques pour se préserver du soleil.
Et il existe un grand nombre de crème permettant d’éclaircir la peau…
Le camion et le chauffeur ont besoin d’une p’tite pause !
Allons acheter de l’argent… pour les offrandes !
Le bouddha du plaisir… tient tient mais il me fait penser à … Chut, il se reconnaîtra.
Ca c’est du pouss-pouss !