Mais qu’est-ce donc que cette destination ? Simplement ( !) la dénomination exacte de Salvador de Bahia (São Salvador da Bahia de Todos os Santos), que nous allons visiter, découvrir, durant toute cette semaine… Et pour ce faire, nous retrouvons (à l’aéroport même) Hervé, ami Lyonnais qui a fait le voyage pour quelques jours seulement, génial !

Voici Hervé ! Non non, nous n’avons pas bu de cocktails durant sa visite !!!
La maison que nous avons réservée au cœur de la ville appartient à un Français depuis longtemps tombé sous le charme de cette cité humaine et chaleureuse, célèbre pour son carnaval et la capoeira. Vincent, percussionniste fraichement retraité, nous accueille chez lui, dans sa vaste demeure de 1850 récemment rénovée. Un charme fou !



Magnifique vue de la douche du haut ; ici pas de besoin de fenêtre !
Mise en jambe tranquille pour ce dimanche matin, simplement consacré à la découverte du quartier, de ses commerces et aux indispensables approvisionnements. Vincent nous oriente, se fait interprète, guide touristique ou culinaire… Et toute cette semaine il sera à l’initiative de belles rencontres, de balades organisées en connaisseur, nous confiant ses anecdotes et expériences, son vécu ici, son parcours de musicien. … Partage, disponibilité, organisation, BRAVO et MERCI Vincent !

Voici donc Vincent qui nous fera découvrir Salvador !

Dans l’après-midi, nous déambulons dans la vieille ville car l’histoire du Brésil a commencé ici au XVIe siècle. Véritable berceau du pays, Salvador est à son image : métissée. Le centre historique évoque le Portugal avec une population majoritairement afro-brésilienne.




Voici la place sur laquelle les esclaves étaient vendus aux enchères.

Cette statut est un hommage à Zumbi, le 1er esclave à porter la rébellion.
Nous visitons l’église Sao Francisco, de style « colonial », construite de 1708 à 1713 et couverte de sculptures dorées.




Dans le cloître sont représentées de nombreuses scènes bibliques sur des carreaux de faïence.
Découverte du monument de la Croix Tombée élaboré en hommage à la première cathédrale démolie en 1933.

Depuis la place Thomé de Souza (premier Gouverneur-Général du Brésil en 1549 ayant reçu pour mission de construire une ville fortifiée) nous contemplons la Ville Basse où se trouvent la cathédrale (la première au Brésil) et les immeubles administratifs laquelle est reliée à la Ville Haute par l’ascenseur Lascerda. La vue sur la baie est superbe.



Cette église est la 1ère église de Salvador. Les esclaves l’ont construite avec pour mortier de l’huile de baleine autrefois très nombreuses dans le région.

En déambulant au sein des splendeurs coloniales et fanées de la vieille ville (le Pelourinho), Vincent nous entraîne découvrir les Filhos do Ghandy… Une « secte » dont les codes nous sont étrangers mais qui accepte les curieux, leur gourou, pittoresque, adorant les photos ! Une petite danse >> ici <<

Retour à la maison en fin de journée (ici le soleil se couche vers 17.30), car comme presque tous les soirs cette semaine, la caipirinha nous appelle… Tant et si bien qu’Arthur et Maëlle sont incollables sur la théorie et la préparation !!! Et puis Rose, voisine et cuisinière émérite, nous régale de ses petits plats livrés prêts à déguster à 20 h, quel bonheur de savourer ses spécialités : Feijoada, un plat à base de haricot, Moqueca de poisson au lait de coco, oignons, poivrons…

Vincent est un excellent percussionniste doublé d’un passionné du Brésil. Très vite il nous fait découvrir >> ici << puis goûter aux instrument locaux >> ici << et même à quelques pas de danse >> ici << !
Lundi, nous traversons la ville pour nous rendre à L’Église Nosso Senhor de Bonfim (« Notre Seigneur de bonne fin »), église catholique située sur la Sagrada Colina (« Colline sacrée »). C’est là que sont distribués les célèbres rubans de Bonfim, accrochés au poignet, à la cheville, à la voiture… ils portent bonheur. Autre curiosité, la salle remplie d’ex-votos : une collection d’objets en cire, argent, or, bois, etc, offerts par les fidèles pour le paiement de grâces, principalement pour des guérisons miraculeuses.



Les grilles d’enceinte de l’église sont couvertes de rubans de voeux qui volent au vent >> ici <<


Les favelas couvrent l’horizon lorsque l’on est sur le parvis de l’église.
A pied nous allons de place en place jusqu’au Fort de Monte-Serrat qui surplombe une plage populaire et poussons jusqu’au Monastère du même nom situé à un endroit magnifique.



Non vous ne rêvez pas, il s’agit là d’une caravane pour policiers…

Mardi. Pour cette journée, ensoleillée à souhait, l’île d’Itaparica nous appelle. Grande et plate dans son ensemble, elle est située en face de Salvador, protégeant une partie de la vaste baie. Elle est peu exploitée commercialement et a conservé un caractère rural. Les plus belles plages de l’île se trouvent à l’est… Et c’est notre destination ! Bus, bateau, mini-bus (des combis Volkswagen hors d’âge !!) et nous arrivons, déjà conquis, sur une plage superbe.




Sur cette photo nous ne sommes plus que 8 dans le combi WW, quelques minutes avant … nous étions 12 !

Ces installations permettent aux navires militaires de venir se réapprovisionner.

Hervé à une absence !… Très vite les enfants le rappelleront à ses devoirs !
Vincent-les-bons-tuyaux nous entraîne pour le déjeuner dans un petit restau sans prétention où nous nous régalons de poisson grillé. Le village est plein de charme, l’accueil authentique et Maëlle s’y trouve même un p’tit job.



Maëlle rencontre une femme réalisant des colliers en coquillage >> ici <<
Elle s’installera rapidement pour l’aider >> ici <<

Une vingtaine de cargo attendent au mouillage dans la baie.
De retour à Salvador nous filons au « Pelô » pour une nouvelle visite du quartier, plus vivant en semaine. Musique, capoeira, vendeurs à gogo, messe – portes ouvertes – à l’église Notre-Dame du Rosario construite au XVIIIème siècle par des esclaves et des noirs libres dont les cultes sont influencés par le candomblé (mélange subtil de catholicisme, de rites indigènes et de croyances africaines)…

Vincent est toujours prêt à donner la main !!!
Démo de capoeira sur la place >> ici <<

Ce soir, Hervé nous invite dans un restaurant étonnant : les fruits y sont à l’honneur ! De l’apéritif au dessert, on les retrouve dans toutes les préparations. Que de découvertes ! Quelle aventure gustative ! Nous avons fait le plein d’énergie en prévision de la matinée qui suivait…

Avant d’arrivé au restaurant, nous avons pris un taxis : 8 dans une Opel Mériva ! Pas de problème ! Arthur et Maëlle seront devant avec Alex et le chauffeur… Pour réussir à mobiliser un taxis, il faut négocier la course car ils refusent très souvent de brancher le compteur légal. Les forfaits sont eux 3 à 4 fois plus chers que le compteur !

Nous sommes dans le restaurant et ils nous servent un drôle de fruit qui pousse sur le tronc des arbres…
Hervé se souvient de son passé de grimpeur et croque le fruit défendu directement sur l’arbre à 2 mètres du sol !

Un grand moment : Hervé nous dévoile sa flamme pour Yvete Sangalo… la reine de chanson brésilienne.
http://www.dailymotion.com/video/x2ujlu_ivete-sangalo-poeira_music

Fin de soirée : coup dur pour Hervé.
Eh oui le patron du restau, du haut de ses 79 ans n’a pas 5 enfants (comme Hervé) mais 23 de 8 femmes !!!
Mercredi. Journée des enfants ? Non, trop convenu !…Déjà référencée sous la thématique « gage N°10 », cette rencontre avec José Mar, ami de Vincent et adepte de capoeira restera pour nous tous mémorable. Cueillis au petit déj’, nous faisons connaissance avant de nous essayer à l’art du Ginga, le pas de base, enchaînant les acrobaties, les esquives… Enfin, on aurait bien aimé, mais pas de miracle, seul l’entrainement compte ! Et pour José Mar, c’est en moyenne 3 heures par jour depuis 15 ans !!



Un peu plus tard, nous irons boutiquer à quelques rues de la maison : petits centres commerciaux, vendeurs de rue (on y trouve aussi bien des sous-vêtements que des clés USB, des vraies-fausses Ray-Ban que des CD piratés…), commerces de fruits, noix de coco ou bonbons… Une véritable caverne d’Ali-Baba.


Des CD et DVD à 3 réals… 100 % copiés.

Nous avons admiré de magnifiques fresque urbaines dans toute la ville.
Avant que le soleil ne se couche, nous filons à la plage en contre-bas de la maison, accessible par les jardins du musée d’art contemporain, adossée à un petit port de plaisance. Joli et safe, les vigiles sont partout, la favela la plus proche est à quelques dizaines de mètres seulement. Contraste.



Jolie vue, mais favela quand même… Ici c’est souvent le royaume de la cam.

Et malgré tout, de magnifique fresques…
Et c’est déjà notre dernière soirée en compagnie d’Hervé, trublion notoire… Quels croustillants moments il nous aura offerts ! Mais ça, vous avez déjà pu vous en rendre compte.
Ce jeudi, sous le signe du retour pour Hervé, nous allons de bon matin au marché central, glaner quelques souvenirs et voir ce qui s’y vend, (et donc ce qui s’y mange), nous imprégner des odeurs (avec 30°C, la crevette séchée s’en donne à cœur joie !!), rencontrer les Brésiliens… Nous sommes à mille lieux de nos étals aseptisés.

Vincent devant une boutique qui vend des produits pour les séances Vaudou.



Les crevettes sont partout. Elles sont séchées pour se conserver et agrémentent les plats.

Ces rouleaux sont réalisés avec des feuilles de tabac. Très « prisé » durant le XVII ème par les chef africains, il servait de monnaie d’échange pour obtenir des esclaves.
Nous traversons une nouvelle fois la ville jusqu’au quartier résidentiel chic de Barra, où nous gagnons la plage. C’est ici que notre prof’ de capoeira travaille, louant des transats, parasols… Deux heures de détente, de soleil… et une très joyeuse partie de balle dans l’eau avec José Mar.

Sur toutes les plages les Brésiliens jouent au ballon et quelle habileté >> ici << !!!

Hervé en profite pour nous dévoiler son ambition : >> ici <<

Et vient le temps de boucler la valise (celle d’Hervé) que nous avons remplie de quelques souvenirs, l’occasion était trop belle !

Hervé le départ >> ici <<
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Les inclassables de la semaine…
Steph et Leatitia en plein skype !

Le centre historique, Pelourinho, est très beau depuis ses travaux de réhabilitation. Ce qui n’est pas toujours le cas du reste de la ville. Ce bel exemple d’un bâtiment renaissance retapé « à moitié » pour y mettre une supérette.

Voila comment on livre le gaz ici !

Les poubelles… voila théoriquement ce qui doit se faire…(Les bacs sont surélevés pour éviter que les chiens ne les fouillent). La réalité est malheureusement plus triste : dès que vous déposez vos sacs poubelles au coin de la rue, de pauvres gens s’en emparent, les déchirent et les renversent pour tenter d’y trouver quelques bricoles qu’il revendront (canettes en alu, bouteilles plastiques…) ou parfois de la nourriture.

Le caméscope ! Indispensable pour nous permettre de partager avec vous ces aventures, il nous a lâché la semaine dernière. Heureusement Super Hervé et Dame Marie-Grâce (le cerveau d’Hervé) ont réagit comme l’éclair pour nous en fournir un autre ! OUF !

Toute l’équipe réunie devant une fresque de rue représentant le chef indien Raoni qui tente d’annuler la construction d’un barrage au Brésil. (http://www.raoni.com)
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Un petit singe en plein ville, là où nous faisons nos courses >> ici <<
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Lors d’une ballade nous rencontrons 2 fillettes s’amusant avec un seau de « praires » locales >> ici <<

Les enfants en train de regarder une vidéo… au calme !

Arthur chez sa coiffeuse d’un jour ! Pour rentrer dans son échoppe il a fallu qu’elle ouvre les grilles verrouillées par un cadenas .. Très « customer friendly » !

Un curé qui organise une tombola pour collecter des fonds.


Un musée / magasin incroyable où Vincent chine des carreaux de faïence.

Pour les aficionados : Salvador semble être le port d’attache de Big Aron, un explorer magnifique de 45 mètres.
A 100 mètres de là (à peine), le yacht de Pablo… en carénage sévère !


Enfin voici un endroit magique, Vincent nous entraîne chez un fabriquant de Berimbau.
Ici on fait tout de A à Z… >> ici <<