Ce petit village est LE temple du kite ! Alors on peut s’en douter, c’est venté… ça limite la sensation de chaleur et dispense de clim’ la nuit. Par contre sur la plage, pas moyen de poser sa serviette.
La pousada de Laetitia et Allan, 2 français venus s’installer il y a 5 ans.
Et ce temple du kite est aussi celui de beaucoup de français : du Havre à Marseille ils se sont donné rendez-vous, certains de passage, beaucoup y tenant un ou plusieurs commerces. D’ailleurs la pousada oú nous descendons est la réalisation de deux frenchies. On y a même fait la connaissance d’un Suisse ayant ouvert une boulangerie, une curieuse aventure… On en profite pour visiter son lieu de travail, expliquer aux enfants le process et les enjeux d’une micro-entreprise.
Visite de la boulangerie de Jean-Pierre, le Suisse !
Gauthier à l’oeuvre dans son restaurant avec Julie où nous avons merveilleusement dîner.
Quelques heures de travail avec les enfants. La salle de classe est au grand air.
De fait, les locaux se mettent pour certains à la langue de Molière à défaut, pour la plupart, de connaitre l’anglais. C’est le cas de l’ancien pêcheur reconverti en guide touristique qui nous emmène découvrir le coin. Un homme d’une grande intelligence ayant une sensibilité écolo, pas la « verte » qui parle beaucoup et agi peu, mais de celle qui permet de préserver, mettre en valeur et tirer avantage de ce dont la nature est riche.
Balade à la godille dans sa barque sur une lagune.
Nous y trouvons beaucoup d’huîtres sauvages.
Beaucoup de petits crabes rouges se cachent dans la mangrove.
Impressionnant, la dune de 30 mètres plonge à pique dans l’eau !
Au delà de ces paysages magnifiques, nous avons aussi vu dans la région de Ceara beaucoup de lieux qui nous ont attristés : des ordures et déchets éparpillés ça et là, des sacs plastiques accrochés aux arbres et buissons, des bouteilles, des cannettes jetées au bord des routes ou dans les dunes, des conducteurs vidant leurs cendriers par la fenêtre… Et puis, sur la plage, une magnifique tortue de mer de plus d’un mètre d’envergure que nous retrouvons morte… Triste constat.
Ici dans un village.
Ici dans la mangrove.
Nous quittons ce petit bled pour rejoindre le village de Jericoacoara, encore plus au nord, célèbre car niché dans les dunes et accessible uniquement par la plage, une piste de 15 kms pour laquelle il nous faudra prendre un guide et conducteur. La voiture est blindée et plus nous progressons plus nous sommes convaincus de la pertinence de notre choix (on nous avait pourtant assuré du contraire).
Et maintenant on vous emmène faire un tour sur la plage avec notre Doblo : >> ici << conduit par Felip, notre guide.
Arrivés sains et saufs après avoir franchi moults passages plus chaotiques les uns que les autres, nous découvrons notre logement au sein d’une pousada verdoyante.
Vous découvrez ici une caractéristique typique du Brésil : les chauffe eau de douche. Il s’agit d’une résistance montée en tête de douche pour donner un peu de chaleur. On évite ainsi d’avoir un circuit d’eau chaude dans la maison. Le « hic », est souvent l’installation électrique qui va avec… Nous en avons ici un bon exemple : les fils électriques non protégés à 10 cm du jet d’eau… Vous imaginez la suite !
Un plouf dans la piscine pour se rafraîchir et déjà l’estomac des enfants crie famine. En parcourant le village, nous nous rendons compte qu’il est de façon presque exclusive constitué de pousadas (+ ou – 200 !), de restaurants et boutiques de fringues ou encore de loueurs de matos de kite ou surf…
Cela donne vite l’impression d’avoir été monté de toutes pièces, et pourtant, il y a encore 15 ans, seuls des pêcheurs et leurs familles vivaient ici, sans électricité, pas même un groupe électrogène. Depuis ils sont devenus guides ou commerçants, ont vendu leurs parcelles aux investisseurs et habitent à l’extérieur, toujours aussi pauvrement, le niveau de vie ayant, lui, grimpé en flèche.
L’église de Jeri.
Sur la plage, nous rencontrons Pablo, un gamin tout juste ado qui nous propose une balade à cheval : Maëlle attendait ce moment avec impatience… et nous prenons donc rendez-vous avant de filer nous équiper. 30mn plus tard, nos 5 montures sont devant la pousada emmenées à vive allure par 3 gamins, le plus jeune n’ayant pas plus de 7 ou 8 ans ! Durant cette heure de plaisir (plus ou moins partagé…), chacun a l’occasion de se faire remarquer : le cheval de Maëlle lui improvisera un solo de galop en direction de la falaise, inquiète mais toujours en selle, elle poursuivra la promenade au plus proche du guide ! Servane, dès les premiers mètres, se plaint de son fragile postérieur, à l’entendre on pourrait croire qu’il est couvert de bleus… Arthur, insatiable, cherche la moindre occasion de galoper… Notre promenade nous mène en surplomb d’un rocher « troué ». L’été, il est traversé par la lumière du soleil couchant. Après un tour sur la plage, nos montures ont gagné leur repos et une photo pour la postérité.
A Jeri nous dînons avec Gérard, Français installé au Brésil et rencontré 3 jours plus tôt à Icarai de Amontada. Depuis longtemps amoureux de ce coin, il était alors hébergé chez les pêcheurs, dormant dans un hamac avec une bougie pour s’éclairer. Ce temps révolu, il n’en demeure pas moins résidant permanent depuis plus d’un an.
Pour ce jeudi matin, nous avons réservé une sortie en quad, une heure à parcourir la plage, la mangrove… Les enfants conduiront eux aussi, ils en profitent à fond. En arrivant à une lagune, nous découvrons des passeurs qui sur leurs barges font traverser les buggys, quads, etc. en poussant leur embarcation à l’aide de grandes perches.
Servane, comme Arthur, prendra vite les commandes !
Les passeurs.
Maëlle aux commandes… A fond, à fond !
Après quelques études le déjeuner et la « récréation » se passeront en surplomb de la plage. Ici aussi les kiteurs sont présents mais pas autant que les planchistes et quel spectacle ! Arthur et Alex s’initie, eux, au surf paddle. Le succès est inégalement réparti… Ah, quand l’élève dépasse le maître !
Arthur réussira vite à surfer une vague sur 150 mètres … Que du plaisir !
Pour pour le Père… s’était un jour sans !
En fin de journée, une fois le coucher de soleil admiré sur la dune, les enfants craquent pour une sushi-party devant un film pendant que nous sortons dîner avec un couple de québéco-franco-norvégien (non ! ils ne sont pas trois !). François et Raghenilde rencontrés eux-aussi à Icarai (the place to be !) ont réservé dans la même pousada où nous sommes déjà, incroyable concours de circonstance, doublé d’une excellente soirée.
Ici débute un week-end de trois jours avec ce vendredi dédié à « la journée des enfants ». Les habitants de Fortaleza en particulier gagnent la côte et les rues (de sable) de Jeri vont être bondées. Felip, notre chauffeur nous rejoint et une nouvelle fois nous conduit hors de Jericoacoara. Retour à Icarai où nous logeons pour une nuit « chez l’habitant », en l’occurrence Corinne, toubib du Havre, fan de kite. Notre avion pour Salvador décolle demain après-midi, nous mettrons encore près de 3 heures pour nous rendre à l’aéroport de Forta.
Arthur dormira dehors dans le hamac… comme les brésiliens.
Notre limousine prête pour le retour !
Sur la route des rencontres étonnantes : plus on est de fou… moins ça
tient la route !
D’ailleurs de nombreuses stèles jonchent les routes… Beaucoup de vies brisées !
La magnifique cathédrale de Cruz.
Encore une curiosité que nous souhaitions partager avec vous concernant les élections : la propagande bat son plein avant celle-ci de multiples façons (en l’occurrence les enjeux étaient ceux des maires, préfets..). Les voitures logotées aux couleurs des candidats avec autant de sono qu’une discothèque, les maisons peintes pour faire la promotion de l’un ou de l’autre des prétendants moyennant finances, les drapeaux, et autres objets… C’est bling-bling à fond, et tout à fait représentatif du système car il ne semble pas y avoir de débat de fond, c’est au plus offrant !
La promotion « mobile » et « sonore » … très « sonore » !
Ici un candidat se trouvant une vague ressemblance avec Bill Clinton , reprend son nom pour la campagne.
300 reals, c’est la somme perçue en échange de cette peinture de propagande sur sa maison !