Notre première journée, un dimanche, nous allons la débuter au marché de Chatoochak, réputé pour être le plus vaste au monde qui se déroule du vendredi après-midi au dimanche soir, toute l’année. C’est une immense étendue – 15 hectares – de marchands accolés les uns aux autres, constituants des îlots spécialisés : fleurs artificielles, poterie, tissus, vêtements, sculptures, bijoux, antiquités, copies en tous genres, alimentation, vente d’animaux vivants ou d’insectes à déguster … Les îlots sont séparés par d’étroites ruelles et tout y est fantastiquement concentré, sous de vastes halles. Nous déambulons quelques heures, impressionnés, surpris, parfois séduits. Et on se dit vraiment qu’il faudra revenir avec des valises vides !!
On y trouvera de tout, des animaux vivants, séchés, cuisinés, des temples, du street food…
On y trouve même des trucs bien typiques… de chez nous !
Histoire de boucler la boucle, nous prolongeons avec un autre temple du mercantilisme thaï : le MBK. – Mahboonkrong Shopping Centre – est le paradis des fringues et de la téléphonie sans fil. Le centre dispose de plus de 2000 boutiques réparties sur 8 étages et 90 000 mètres carrés !!
C’est grand, très grand…
Dans le coin geek, on trouvera des milliers de Samsung ou de Ipad (Chinois)… pour quelques dizaines d’euros.
A ce stade-là, on aurait déjà pu remplir 3 containers, mais une chose demeure introuvable : une paire de sandales pour Maëlle. Les siennes sont restées en pays Toraja, chez un cordonnier qui n’a jamais rouvert boutique !! Les standards locaux, plastique et paillettes doublés de talons, ne lui permettent pas de porter autre chose que ses tongs…
Une chose est sûre, depuis que nous sommes en Thaïlande, nous ne nous sentons pas seuls : 69 millions d’habitants – pour une superficie à peine plus petite que la France- dont plus de 12 millions d’habitants à Bangkok, sa capitale, une jungle urbaine où cohabitent gratte-ciel ultra-modernes et baraques en tôles, modernité et maison des esprits…
Les Thaïs sont bouddhistes à 90 % et ils aiment reprendre à leur compte ce qu’ils trouvent beau. Ici un temple t tout à fait atypique. Fondé en 1879 par les Tamouls, ce sanctuaire est consacré à la déesse Uma devi, divinité qui symbolise la jonction entre l’hindouisme et le bouddhisme. C’est pour cette raison que le temple accueille autant de Thaïlandais que d’Indiens.
Un bonus qui vous permettra de briller en société : Bangkok est en fait le nom chinois de la ville, c’est celui qui est utilisé par les étrangers et connu au niveau international. Son nom thaï est : กรุงเทพมหานคร อมรรัตนโกสินทร์ มหินทรายุธยามหาดิลก ภพนพรัตน์ ราชธานีบุรีรมย์ อุดมราชนิเวศน์ มหาสถาน อมรพิมาน อวตารสถิต สักกะทัตติยะ วิษณุกรรมประสิทธิ์ , Krung Thep Mahanakhon Amon Rattanakosin Mahinthara Ayutthaya Mahadilok Phop Noppharat Ratchathani Burirom Udomratchaniwet Mahasathan Amon Piman Awatan Sathit Sakkathattiya Witsanukam Prasit, ce qui signifie : « Ville des anges, grande ville, résidence du Bouddha d’émeraude, ville imprenable du dieu Indra, ville heureuse, généreuse dans l’énorme Palais Royal pareil à la demeure céleste, règne du dieu réincarné, ville dédiée à Indra et construite par Vishnukarn. ». Le nom officiel de la ville est déclaré dans le Livre Guinness des records, comme le nom de lieu le plus long au monde !…
Navettes ou train de péniches sur le fleuve.
Lors de notre deuxième journée, lundi 11 mars, c’est à l’Institut Mémorial de la Reine Saovabha – connu comme la « Ferme des serpents » (ancien Institut Pasteur) que nous nous rendons.
Ce lieu contient une collection de serpents venimeux (Cobra, Cobra Royal, vipère…) dont on extrait chaque jour le venin afin de fabriquer l’inestimable sérum antivenimeux ce qui fait également l’objet d’un show. Exposition, animations, vivariums, l’institut a tous les atouts pour captiver Arthur ! Cette journée ne sera pas studieuse que sur le terrain, les cahiers sont de sortie.
Sacrée maîtrise >> ici <<
Et oui, il n’y a pas qu’Arthur qui a le droit à son boa !
Retrouvées au coin de la rue pour leur déjeuner, les infirmières portent des tenues… rétros !
Mardi, c’est accompagnés de Mona, guide francophone partageant son temps entre la France où elle est mariée et Bangkok où elle exerce ses talents lors de la période la plus touristique. La culture est au programme avec la visite du Grand Palais, le Wat Phra Kaew ou Temple du Bouddha d’émeraude, en fait l’attraction la plus réputée de Bangkok.
Tout d’abord il faut une tenue adaptée (que nous louerons) pour cacher les jambes et les épaules. Servane songe déjà à lancer une mode à Vertou !
C’est Rama Ier qui fit construire le Grand Palais de Bangkok, en 1782, pour marquer la fondation de la nouvelle capitale. L’enceinte de ce palais, ceint d’un mur crènelé de 1900 mètres de long, abrite en fait plusieurs entités distinctes sur une superficie totale de 218 hectares : le palais royal lui-même, des bureaux gouvernementaux, la chapelle royale du Bouddha…
Ce temple abrite donc le Bouddha d’Emeraude, qui date du 14ème siècle. Entièrement décoré et paré de pierres précieuses, cette statuette, haute de 66 cm et large de 48 cm est en réalité taillée dans une pièce de jade. La statuette trône sous un petit parasol à neuf étages, au haut d’un impressionnant autel foisonnant de dorure et haut de 11 mètres. Le roi Rama I fit faire deux vêtements saisonniers pour le Bouddha d’émeraude, l’un pour l’été (ornée de diamants) et l’autre pour la saison des pluies (tunique d’or émaillée de bleu). Le roi Rama III en ajouta un troisième pour l’hiver (tunique aux mailles d’or pur). La cérémonie du changement de costume du Bouddha d’émeraude a lieu trois fois par an. C’est le roi lui-même qui s’en charge.
La photo traditionnelle du Grand Palais… Mais t’es ou Servane ? Une sorte de bénédiction pour souhaiter bonne chance : >> ici <<
Des reliques de Bouddha sont conservées à l’intérieur du Phra Sri Ratana Chedi, un imposant chedi doré à la feuille d’or. A côté, se trouve la bibliothèque comportant des manuscrits sacrés. On y conserve le Tripitaka, rédigé en 1788, qui constitue la base écrite du Bouddhisme. Et devant se trouve une maquette du temple d’Angkor, construite à une époque où la Thaïlande contrôlait encore la majeure partie du Cambodge….
Le mur qui entoure le temple, blanc à l’extérieur, est décoré à l’intérieur d’une fresque monumentale, continue sur toute la longueur du mur, racontant le Ramakien. Il raconte l’épopée du roi Phram Ram d’Ayuthaya à la recherche de son épouse enlevée par le démon Thotsakan. La lecture se fait de gauche à droite.
Nous poursuivons notre découverte avec le Temple du Bouddha couché…. Mais la liste pourrait être longue, trèèèèèèèèèèèèèès longue car pour tout vous dire, Bangkok ne comporte pas moins de :
400 temples Bouddhistes – les « Wat » en langue thaïe, 55 mosquées, 10 églises, 2 temples indous, 2 synagogues, 1 temple Sikh.
En l’occurrence, ce Bouddha couché mesure 46 m de longueur et de 15 m de hauteur. Ses pieds, incrustés de nacre, représentant les 108 états de Bouddha. La statue, modelée en plâtre autour d’un noyau de briques, est entièrement recouverte de feuilles d’or. Il remplit complètement la chapelle chargée de l’abriter, ne laissant qu’un corridor pour en faire le tour.
Il est tellement grand qu’il est impossible d’avoir une photo d’ensemble !
Le Wat Pho abrite aussi le centre national de l’enseignement et de la préservation de la médecine traditionnelle thaïe, ainsi qu’une célèbre école de massage traditionnel et il est possible de se faire masser sur place – probablement le plus authentique massage thaï du pays.
Avant… …Après !
C’est sur l’eau que nous allons poursuivre la découverte de la ville traversée par le fleuve Chao Phraya qui détermine deux grandes zones, la rive droite qui est restée plus traditionnelle, parcourue de nombreux canaux, les fameux klong. Ce réseau est relié au fleuve et qui avaient valu à Bangkok le surnom de Venise de l’Asie. Nous embarquons donc sur un long tail depuis la rive gauche, plus développée, là où se trouvent le centre des affaires, le réseau des métros, les grandes tours modernes et les principaux centres commerciaux et touristiques. 1h30 d’une promenade « bercée » par le bruit assourdissant du moteur de camion qui est monté en guise de propulsion !!
Mona, notre guide, aux cotés de Servane. C’est parti pour la balade >> ici <<
Une grande partie de la ville est innervées par les canaux. A droite : c’est dur à manier un moteur de camion… à la mano ! Oui, le fleuve est très très sale… mais apparemment les poissons adorent >> ici <<.
Nous quittons le quartier pour nous rendre à la maison de Jim Thompson un citoyen américain né en 1906 (Il disparut mystérieusement en mars 1967, à 61 ans, alors qu’il se trouvait en week-end chez des amis, en Malaisie) qui se passionna pour la soie tissée à la main au point de se consacrer à la renaissance de cet artisanat tombé en désuétude.
Magnifique accueil par une dance traditionnelle >> ici <<. Puis nous découvrons une démonstration du filage du ver à soie >> ici <<
Il devint célèbre lorsqu’ il fit construire sa résidence constituée de six bâtiments en teck, tous représentatifs des meilleurs styles de l’architecture traditionnelle thaïlandaise. Ayant pour la plupart plus de 2 siècles, ces maisons furent entièrement démontées et reconstruites en plein centre de Bangkok. Un havre de paix. Jim Thompson s’installa dans sa maison au début de l’année 1959. La maison et sa collection d’objets d’art obtinrent une telle notoriété qu’il les ouvrit au public et distribua les revenus des visites à des œuvres de charité et à des projets dédiés à la conservation du patrimoine culturel thaïlandais.
Dans chaque maison on retrouve un petite cabane pour les offrandes, cette tradition remonte bien avant le bouddhisme. Elle permet aux esprits qui n’ont pas rejoint le ciel de se reposer.
Nous rentrons riches de toutes ces découvertes et explications sans oublier de consacrer un peu de temps à ce qui fait aussi la richesse thaï : la cuisine dont le fameux et apprécié Pad Thai – un plat de nouilles au poulet avec plein de légumes et des cacahuètes écrasées. Les vendeurs de rue proposent aussi d’innombrables en-cas frits ou non, des sauterelles aux scarabées en passant par les crevettes vivantes ! En-dehors de ces stands, des restaurants thaïlandais servent tous les plats classiques, tels que le curry vert, très épicé.
Les journées s’enchainent, et nous partons ce mercredi à 60 minutes de route rencontrer Loïc, un Breton, installé avec sa famille. Qui dit Breton, dit navigateur et dans son cas, beaucoup plus que cela puisqu’il est à la tête d’un chantier de construction de catamarans : http://www.catalibi.fr !!
Accueillis chaleureusement, Loïc nous explique tout, depuis son expérience de navigateur, son cursus, les techniques et matériaux employés, l’entreprise et le recrutement à la thaïlandaise, ses avancées, ses projets.
Loïc expliquera aussi aux enfants comment son bateau est capable d’aller à 20 noeuds avec seulement 16 noeuds de vent… soit plus vite que le vent !
Nous découvrons avec ce passionné la mise en oeuvre des moules, de la fibre, du carbone et de la résine sur le 54 et le 65 pieds.
Les prochaines 48 heures sont plutôt studieuses et nous sortons en fin d’après-midi pour quelques escapades dont un petit tour à un concours de boxe thaïe, une compétition internationale durant laquelle quelques français tirent leur épingle du jeu.
Entrée des combattants >> ici << puis… c’est parti >> par là <<
Nous nous rendons également à un marché ouvert en soirée, un lieu assez hype rempli de bars, restaurants et boutiques assez tendances. Il nous faut encore un container, c’est sûr !
Même dans les galeries un peu chics, on ne rate jamais la représentation grandeur nature des plats que l’on propose dans le restaurant du coin… Ça donne faim hein ?
Une expo de peinture sur éléphant… Nous mettrons la main à la « patte » !
Toujours emmenés par Mona, pour notre dernière journée, nous allons un peu en-dehors de Bangkok à deux marchés flottants. A celui du matin, on trouve plus de touristes que d’habitants du coin, mais la vision des allers et venues des bateaux, des commerçants qui essayent de vendre quelque chose vaut le déplacement.
Les étroits canaux sont encombrés de longs bateaux remplis de produits (frais ?), et acheter a un côté magique.
Diaporama, après un peu d’ambiance >> ici <<, on passe à table !! >> ici << et >> là <<
L’endroit est souvent bondé mais ce n’est rien à côté de celui auquel nous nous rendons l’après-midi et qui déplace une foule de locaux cette fois…
Mais avant ça nous visiterons un nouveau temple. Celui-ci ci a été phagocyté par les arbres :
Les adeptes collent des feuilles d’or en offrande >> ici <<.
Les bouddhistes utilisent ce pot pour trouver la réponse à leurs questions.
Au sortir du temps, des artistes présentent quelques oeuvres… et qui retrouvons nous à faire les andouilles ?
Découverte désormais d’un marché dans lequel nous croiserons peu d’occidentaux. Nous vous laissons découvrir cet endroit magique :
Autre diapos, autre ambiance >> ici << et >> là <<< comme si vous y étiez !
Notre parenthèse thaïe s’achève, nous embarquons pour le Cambodge, ces deux pays opposés dans un conflit frontalier, depuis des décennies, pour le contrôle d’une zone de terre de 4,6 km² …
Les inclassables :
Notre ruelle… de jour ! La nuit, probablement peu d’entre vous s’y seraient engagés…
Le 1er des inclassables est notre logement. Une maison de 4 chambres (2ème fois que les enfants trouvaient un peu d’intimité depuis le départ) ,dans le centre, ce qui apparaissait séduisant. Au final, nous nous sommes retrouvé dans une ancienne maison Thai où l’on devait pratiquer les massages. Le lieu était vétuste, très vétuste ; sale… très sale, sans cuisine ni pièce de vie, où de parfaits inconnus passaient jour et nuit pour récupérer des produits stocké dans la « maison »… quand ce n’était pas simplement pour faire une petite sieste dans un des fauteuils de l’entrée !
Voici nos voisins : un atelier de couture fonctionnant 24h/7j et surtout une famille de poissonnier, tous très gentils, qui dès l’aube attaquaient à même le sol de la rue le décorticage des crevettes ou la découpe des calamars ! En live >> ici << !
Les femmes chevauchent souvent le 2 roues avec élégance… en amazone ici sur ce moto-taxi.
Quand on peut en ajouter un peu plus… pourquoi se priver ?! Euh en-dessous c’est un tricycle…
Même Mac Do s’adapte…
Servane est comblée… des taxis roses !
Le tuk tuk est utilisé à toutes les sauces… et souvent plus cher que le taxi climatisé !
Allez c’est parti pour une balade en Tuk Tuk >> ici <<
Les « 2 bancs » des transports collectifs parfois bondés…
Incroyable le nombre de 2 roues, essentiellement des scoots.
Le fleuve est aussi un bon moyen de transport pour éviter les embouteillages : individuel pour les long-tail (avec moteur de camion svp) ou collectifs… on se demande souvent comment ils flottent !
Au coin d’une rue, nous découvrons dans une maison une véritable petite usine. Si si… tout est aux normes… locales !
L’eau du fleuve est très très sale (ci-dessus) mais ça n’empêche pas les enfants de s’y baigner, ou les gars (ci-dessous) de nettoyer la coque du bateau…
Oui ils adorent ça… Et dire que ça n’existe pas à Nantes !
Clou de la semaine… les filles se lâchent dans un restau en entendant de la musique occidentale >> ici << .
Mais où va t-on ?!!
Alors là, je n’aurai qu’un mot : REMARQUABLE! Bankgok porte bien son nom! Bises