Pour cette semaine cambodgienne qui nous mènera de Phnom Phen à Siem Reap, nous avons loué les services d’un guide doublé d’un chauffeur. Vannat, notre guide, nous accueille à l’aéroport puis nous nous posons quelques minutes à l’hôtel. Bon, là, ce n’est pas une réussite cet hôtel… Nous nous sommes néanmoins pas mal amusés à observer les 7 ou 8 mariages qui ont eu lieu dans la rue durant les 2 soirées que nous y avons passées. Nous avons quelques photos avec les invités mais avons décliné l’invitation d’une mariée à nous joindre à la fête : en shorts et tongs, ce n’était pas à la hauteur des superbes tenues, coiffures et maquillages de rigueur !
A droite… les cuisines et oui, comme on accueille en général beaucoup de monde il faut de grandes cuisines. L’usage est donc de faire la cuisine… dans le rue !
Le Cambodge compte environ 10 millions d’habitants sur un territoire qui représente un tiers de la superficie de la France. La langue communément parlée est le khmer (ou cambodgien). Il s’agit d’une des langues les plus anciennes de l’Asie du Sud Est. Aujourd’hui, environ 95% de la population pratique le Bouddhisme Theravada. Cette forme du Bouddhisme est imprégnée de rites hindouistes particulièrement en ce qui concerne les naissances, les mariages et les décès. L’espérance de vie des hommes est de 58 ans, celle des femmes de 64 ans.
1ères impressions de Phnom Penh… Une ville pas très jolie, beaucoup de cyclos, plus d’1 million, et beaucoup de boui-boui. Un cauchemar ici : traverser les rues… car les véhicules ne s’arrêtent jamais, même quand vous êtes sur la chaussée !
Garagiste à gauche – Le « grand » bazar à droite
Voici, retracé pour vous, les grandes lignes de l’histoire cambodgienne, et le paradoxe du Cambodge, c’est d’être médiatisé au travers de ce qu’il a donné de plus grandiose, Angkor, et de pire, les Khmers rouges, synonymes de génocide et de terreur.
- 802 Jayavarman II devient « dieu roi ». Il est le premier souverain d’une longue lignée qui marque l’essor, puis le déclin, du Royaume des Khmers au XVe siècle.
- 1112 Après une période de troubles, Suryavarman II rétablit l’unité du royaume et se lance dans une nouvelle vague de conquêtes, en particulier dans l’actuel Vietnam. Il ordonne la construction du temple d’Angkor Vat en hommage à Vishnu.
- 1181 Jayavarman VII monte sur le trône et fait construire la plupart des temples encore visibles aujourd’hui à Angkor.
- 1431 Déclin des Khmers. Le Royaume thaï d’Ayudhya monte en puissance, et multiplie les incursions au Cambodge. La ville d’Angkor est saccagée.
- 1594 Les Thaïs s’emparent d’Angkor. Le Cambodge passe de facto sous la tutelle des Thaïs et des Vietnamiens, qui établissent une double suzeraineté sur le pays pendant près de 300 ans.
- 1864 L’arrivée de vaisseaux de guerre français oblige le roi Norodom à signer un traité de protectorat avec Paris.
- 1941 Mort du roi Monivong. Vichy, avec l’accord des Japonais qui occupent le pays, place sur le trône le jeune Norodom Sihanouk (19 ans).
- 1945 Départ des Français – le Cambodge devient un « État autonome de l’Union française ».
- 1953 Proclamation de l’indépendance, entérinée lors de la Conférence de Genève l’année suivante.
- 1965 Le conflit au Vietnam s’aggrave. Le Cambodge, qui avait proclamé sa neutralité, rompt ses relations diplomatiques avec Washington et décide de soutenir le Vietcong.
- 1969 Les États-Unis multiplient les bombardements à grande échelle sur des bases arrière du Vietcong installées au Cambodge.
- 1970 Coup d’État. Sihanouk est déposé par le général Lon Nol. Il se réfugie à Pékin. En avril, les forces américaines et sud-vietnamiennes envahissent une partie du pays pour chasser le Vietcong.
- 1975 Le 17 avril, les Khmers rouges font leur entrée dans Phnom Penh. Installation du régime de Pol Pot. Début de la terreur.
- 1979 Invasion des troupes vietnamiennes qui chassent les Khmers rouges en deux semaines et établissent un régime communiste : « la République populaire du Kampuchéa ».
- 1989 Le Vietnam, en pleine crise économique, se désengage du Cambodge. En 1990, le Conseil de sécurité des Nations Unies entérine un plan de paix. L’ONU se déploie sur le terrain et administre le pays jusqu’aux premières élections de l’après-guerre.
- 1991 Les Accords de Paris, signés par les Cambodgiens, l’ONU, et 18 pays garants, placent le pays sous tutelle de l’ONU jusqu’à l’organisation d’élections libres.
- 1993 Premières élections libres. Courte victoire du Funcinpen devant le PPC. Formation d’un gouvernement d’unité nationale.
- 1997 En juillet, affrontements armés entre partisans de Ranariddh et de Hun Sen. Ce dernier assume seul la direction du pays.
- 1998 Victoire aux élections de Hun Sen et formation d’un nouveau gouvernement de coalition entre le Funcinpec et le PPC. Pol Pot, chef des Khmers rouges et responsable du génocide cambodgien, meurt d’une crise cardiaque en avril.
- 1999 Entrée dans l’Association des Nations du Sud-Est Asiatique (Asean) qui vise à promouvoir le développement économique, social et culturel des États membres.
- 2001 Un tribunal spécial a été mis en place pour juger les anciens dirigeants Khmers rouges. Le roi fête le soixantième anniversaire de sa première accession au trône.
- 2002 Premières élections locales : le Parti du peuple cambodgien du Premier ministre Hun Sen conserve le contrôle d’environ 1 600 khums (communes). En février, les Nations unies se retirent des préparatifs du procès des Khmers rouges. À la fin de l’année, un ancien cadre khmer rouge est condamné pour l’assassinat de 3 « routards » occidentaux, dont un français.
- 2003-2004 Crise institutionnelle. Le parti du peuple cambodgien remporte les législatives de juillet 2003 mais ne parvient pas à former de gouvernement. Ce n’est qu’en juillet 2004 qu’un accord de coalition est signé avec les partis de l’opposition, permettant de former le Bureau de l’Assemblée nationale, qui ne peut être élu qu’à la majorité des deux-tiers. Malgré une conjoncture générale plutôt favorable, cette crise n’a pas été sans conséquences. Elle a notamment reporté l’adhésion du pays à l’OMC et ralenti les investissements étrangers.
- 2004 En juin, le roi Norodom Sihanouk abdique en faveur de son fils Norodom Sihamoni. Ambassadeur du Cambodge à l’Unesco de 1992 à 2004, celui-ci est resté extérieur à la scène politique de son pays. Quasi inconnu pour le peuple cambodgien, le nouveau roi s’est lancé, avec un grand succès, à la conquête de son peuple.
- 2006 Le procès du génocide perpétré par les Khmers rouges s’ouvre en juillet, peu avant la mort d’un de leurs chefs militaires, Ta Mok.
- 2008 Alors que le procès des dirigeants Khmers rouges survivants se poursuit tant bien que mal, de nouvelles élections législatives ont lieu en juillet. Comme d’habitude, le PPC est arrivé largement en tête.
- 2010 Le 26 juillet, Duch, l’ancien chef de la prison de Tuol Sleng (S-21), reconnu coupable de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, est condamné à 30 ans de réclusion.
Bon, c’était juste pour situer, il n’y aura pas d’interro en fin de post, promis !!
Nous voici donc à Phnom Penh, capitale depuis 1866, qui se situe dans le bassin du Mekong. Elle est se trouve en fait au croisement de quatre rivières : le Mékong d’amont, le Mékong d’aval, le Tonlé Sap (la rivière déversoir du lac Tonlé Sap) et le Bassac. Elle a été baptisée durant la colonisation française de « Perle de l’Asie du Sud-Est » en raison de son niveau de développement par rapport à d’autres villes …
Vue sur le Mekong depuis Phnom Penh
Phnom Penh présente aussi la caractéristique d’être la seule capitale du monde moderne à avoir été complètement vidée de sa population lors de la prise du pouvoir par les Khmers rouges, en avril 1975 et mis à part quelques nouveaux buildings, la configuration de la ville actuelle n’a guère changée depuis.
Parmi les centres d’intérêt de la ville, nous visitons le Palais royal. Construit en 1866 par le roi Norodom, le Palais royal est toujours la résidence des rois et reines du cambodge.
Dans l’enceinte du palais, se trouvent :
La salle du couronnement, l’entrée composée d’un théâtre de plein et d’un balcon pour les apparitions royales, un pavillon extérieur destiné aux distractions du roi ainsi qu’au visionnage de ses films, la résidence privée du roi comprenant une admirable collection d’œuvres d’artistes internationaux, et le bureau où il exerce sa fonction de souverain…
Egalement un curieux pavillon d’inspiration Napoléon transporté pierre par pierre et reconstruit au Cambodge, offert par l’impératrice Eugénie au début du XXe siècle qui se trouve être en rénovation.
A droite, ce qui apparait sur la rénovation de gauche, sous les galeries
Une visite sur le site de la pagode d’argent permet de voir son pavement composé de 5 000 dalles d’argent… Enfin oui et non : les dalles sont bien là (1 kg d’argent par dalle !!), mais lorsqu’elles ne sont pas recouvertes d’affreux tapis, elles sont fixées à l’aide de gros scotch…
Y sont exposées des centaines de présents royaux reçus par la famille royale depuis des décennies, parmi lesquels un imposant bouddha de 90 kg en or, incrusté de 9 584 diamants, et une réplique en cristal de baccarat du bouddha d’émeraude datant du XVIIe siècle.
Notre niveau maximal d’intérêt étant ici vite atteint, nous allons visiter le musée de Tuol Sleng (S21).
Cet ancien centre de détention khmer rouge est un hommage aux victimes de cette sombre époque. Avant de devenir un centre de détention et de torture sous le régime des Khmers rouges en 1975, c’était un collège. Aujourd’hui, le bâtiment est un musée dédié à la mémoire.
Ici les salles de torture.
Le règlement est terrifiant.
Pol Pot a ordonné 2 déplacements massifs de population, et voici la carte du 1er. Toutes les personnes aux mains soignées, portant des lunettes, connaissant une langue étrangère était systématiquement soupçonnées et donc déportées et condamnées à la rééducation par le travail à la campagne.
Le centre comprend des photographies de près de 5 000 victimes, des documents écrits, dont quelques peintures décrivant la vie à la prison, œuvres d’un rescapé. Le complexe est resté en l’état depuis le départ des Khmers rouges.
Nous traversons les salles de torture, les cellules de détention, parcourons les photos des milliers d’innocents disparus, les vitrines chargées d’instruments de torture, de photos… L’ambiance y est pesante, recueillie aussi.
A droite vous apercevez la potence. A gauche, comment ils l’utilisaient.
Il y a 35 ans, des hommes, des femmes, des enfants faibles et impuissants étaient à la merci d’un dictateur dont les politiques révolutionnaires ont provoqué la mort de près de deux millions de personnes.
Salle de détention collective, les fers au pieds pour tous.
Puis c’est à Choeung Ek (The killing fields) que nous nous rendons, à 20 kms de là… Pendant le régime des Khmers rouges, ce site est devenu le théâtre des pires atrocités qu’il ait été donné d’imaginer.
Le mémorial recueillant près de 9 000 cranes exhumés des charniers.
Le camps d’extermination de Choeung Ek ont vu mourir plus de 17 000 hommes, femmes et enfants, dans de cruelles souffrances après avoir, pour la majorité, enduré d’interminables interrogatoires, la torture et les privations à la prison S-21. Choeung Ek comprend des charniers, des champs d’extermination et un stupa commémoratif contenant des milliers de crânes humains et d’os longs.
Le long de notre parcours nous trouverons régulièrement des ossements humain et des morceaux de vêtement qui remontent lentement à la surface avec le temps. Les balles coûtent trop cher alors la nuit on met les haut parleurs à fond pour couvrir les cris et on exécute les gens avec tout ce qu’on a sous la main : marteau, hache, pelle, gourdin…
Le travail de mémoire est saisissant. Alexandre a « chaussé » l’audio-guide et de place en place nous relate l’horreur… édulcore aussi… C’est poignant et tellement odieux.
Cet arbre recouvert de bracelet était le lieu d’exécution des enfants, souvent sous les yeux de leurs mères. L’atrocité absolue…
La vie reprend pourtant le dessus et nous rentrons pour notre deuxième et dernière soirée à Phnom Penh non sans avoir errer un moment dans un des marchés de la ville.
Le site du marché central construit sous le protectorat français en 1937 était considéré alors comme le plus grand marché d’Asie.
La mariée loue ses robes pour le mariage. Souvent plus de 10 tenues… pour faire un magnifique album.
Mardi. Nous nous rendons aujourd ‘hui à cent vingt -kilomètres au nord-est de Phnom Penh, vers l’amont du Mékong, à Kompong Cham (le port des Chams) qui est la troisième grande ville du Cambodge et la capitale de la province la plus peuplée du pays.
Nous nous arrêtons après 2 heures de route à un petit marché, une halte pour les locaux, un régal pour les touristes mais voyez plutôt…
Nous découvrons des centaines de mygales, vivante et morte…. prêtes à être dégustées !
En bas la fleur de lotus dont on mange les graines.
Une femme prépare un fruit du palmier >> ici << qui une fois épluché à l’aspect d’une méduse dixit Steph…
Avec cela, nos hommes sont en forme pour la visite ! La colline aux hommes (Phnom Pros) et la colline aux femmes (Phnom Srei) : atmosphère bouddhique et vue panoramique sur le Mékong mais enfin ça c’est si on a le courage de gravir les 216 marches, et en l’occurrence, il est plus de 12h, le soleil darde, la température est caniculaire, on décline l’ascension.
Et cela nous mène tout droit chez Vannat, notre guide, qui nous accueille chez lui.
Il vient de marier une de ses filles et nous voici à tourner les innombrables pages de l’album photos ! Vannat sort la guitare et chantonne des « tubes » français que… nous ne connaissons pas tous, tant ils sont vieux !!
>>ici<<
A ce moment-là, il faut voir la tête des enfants, trop, c’est trop : ils ont déjà eu droit aux équations à 2 inconnues et à l’histoire douloureuse de Vannat pendant le régime des Khmers rouges, aux visites à gogo, ils ont faim, la coupe est pleine !! Et le déjeuner dans une « gargotte locale » recommandée par notre guide finira de les achever.
On file à l’hôtel déposer nos bagages et se reposer avant de parcourir Kompong Cham, logée sur les rives du Mékong, à l’atmosphère tranquille. Dans ces environs, en dehors de nombreux temples khmers qui subsistent à l’épreuve du temps, on y observe la vie rurale cambodgienne.
Nous découvrons un pont de bambous, reconstruit tous les ans car il est emmené par l’eau qui monte de plus de 10 mètres à la fin de la saison des pluies.
Encore une visite d’un temple bouddhique, celui de Wat Nokor une réalisation de l’art préangkorien du XIème siècle, caché sous la végétation, dans une ambiance sereine et calme.
De jeune moines rentrent de l’école en passant par le temple.
La journée se termine sur les rives du Mékong, largement fréquentées par la population locale qui joue à la pétanque, fait du sport ou se restaure…
En pleine forme les mamies : envie d’un peu d’aérobic ? Cliquez >> ici <<.
Une femme lave son linge dans le fleuve.
La route qui nous conduit à Siem Reap ce mercredi traverse une zone où travaillent les sculpteurs de pierre, des réalisations parfois gigantesque habillent le bord de la route, qui iront ornée des temples.
Nous nous arrêtons plus longuement sur le site de Sambor Pré Kuk : cette ancienne capitale, avant l’installation dans la région de Angkor, compte une centaine de temples, tous en brique, répartis sur un espace de 5 kilomètres de diamètre. La visite de ce site est une expérience complètement inoubliable.
Véritable citée oubliée au milieu de la forêt cambodgienne, la visite s’effectue sous la garde rapprochée de plus d’une dizaine d’enfants de 5 à 15 ans, en plus du guide ! Ils ne nous quitteront pas d’une semelle, bien sûr dans l’espoir de nous vendre leurs kromas (foulard traditionnel cambodgien). Ils connaissent parfaitement le déroulé de la visite, et anticipent le discours du guide officiel, un régal. Nous finirons par les aligner pour être sûrs d’acheter à chacun d’eux un foulard !
Après le déjeuner au bord d’un lac presque asséché à cette saison, notre dernière visite de la journée sera pour un pont du XIIIème siècle, Wat qui sera en service pour les voitures jusqu’en 2007.
Et nous touchons au but, Siem Reap : la province de Siem Reap est le centre touristique majeur au Cambodge car le complexe du temple d’Angkor se trouve au nord de la ville, d’ailleurs en plein essor en moins d’une décennie… le tourisme étant devenu une vaste industrie lucrative. Il y en a malgré tout pour toutes les bourses et la ville reste agréable et safe. C’est là que nous fêtons les 15 ans de Servane, pas moins.
Une bonne galette ratatouille pour les 15 ans ! Yes…
Nous y avons réservé des places pour assister à un spectacle, Phare, un mélange de théâtre traditionnel et moderne, musique, danse, acrobatie, jonglerie et contorsions, le tout chorégraphié et interprété dans une histoire de la vie et de la société cambodgienne. Leur vidéo de présentation >> ici << !
Les artistes pendant le spectacle… et après qui posent pour nous… Petits mais costauds !
Durant ces 3 jours, nous profitons également sans vergogne des massages, fish-spas, spécialités culinaires et animations des rues.
Notre première mission tout de même : visiter cette « Angkor » qui intrigue et fascine. Ancienne capitale de l’Empire khmer, elle est un des plus prestigieux site archéologique du monde ! Classés Patrimoine de l’Humanité par l’UNESCO, les vestiges d’Angkor sont l’héritage des souverains de l’Empire qui édifièrent leurs temples du IXème au XIVème siècle. Couvert partiellement par la végétation de la forêt et étalé sur 400km2, ce parc retrace donc 600 ans de l’histoire d’une civilisation qui fait aujourd’hui la fierté du Cambodge.
Vous en voulez Angkor ? Voici donc un aperçu de ce que nous avons parcouru…
Premier « tir groupé » avec Angkor, 9 km2, qui comprend un ensemble de monuments dont le Palais Royal – Phimeanakas, la terrasse des Eléphants, la terrasse du Roi Lépreux, le temple Bayon qui est le chef d’oeuvre du roi Jayavarman VII construit au cours du 13e siècle…C’est le temple central de l’ancienne ville d’Angkor Thom, capitale des souverains khmers au début du 13e siècle. Le temple est placé dans une enceinte de 150m de côté. Les murs sont recouverts de bas-reliefs qui dépeignent la guerre contre les Chams et les grandes batailles qui marquèrent la reconquête du pays par Jayavarman VII. Des tours surmontent les édifices de l’ensemble cultuel et sont couvertes d’énormes têtes présentant de chaque côté un visage serein, aux yeux clos et à la bouche souriante. Le complexe comprend 54 tours portant au total 216 visages. Vers 1350, sous le règne de Jayavarman VIII, le temple fut converti à l’hindouisme et les remaniements opérés ont ajouté à l’impression de confusion.
Photo, photo ! 1 dollars 🙂
Dégoulinants nous rentrons pour nous rafraîchir et ne ressortons qu’en fin de journée, direction le temple Phnom Bakheng posé au sommet (60 mètres) d’une colline. Avec des milliers de touristes, nous regardons le soleil décliné.
Pour cette deuxième journée, nous grimpons à travers la forêt jusqu’à une cascade d’eau fraîche. Assez incroyable car la roche du lit de la rivière est taillée…
L’eau a aussi creusé de belles marmites ! La cascade comme si vous y étiez >> ici <<.
Notre guide en profite pour prendre une petite douche !
Puis nous visitons Banteay Srey : ce temple date de la fin du Xe siècle. Il est remarquable par la qualité des sculptures qui mettent en avant la finesse de l’art Khmer. Ce temple situé à une vingtaine de km au nord de Siem Reap vaut absolument le détour. Pour preuve, il avait tellement envoûté André Malraux que ce dernier avait osé découper des blocs sculptés afin de les dérober !!
Les travaux de rénovation ne sont pas très rapide, mais comment les blâmer sur une telle chaleur !
Il fait extrêmement chaud à cette période et nous avons parfois souffert. Concentration et intérêt n’étaient pas toujours au rendez-vous (pas fous, ils étaient restés au bord de la piscine avec un cocktail !) et nous avons souhaité ne pas y passer plus que des demi-journées…. Sur 3 jours.
Nous profitons donc d’une fin d’après midi pour nous balader en quad dans la campagne. Ces visites donnent toujours l’occasion de découvertes :
Allez en route : >> ici <<
Dans les bambous : vente de jus de palmier. Cet homme pêche dans une marre.
Comme partout en Asie, les enfants sourient et saluent les visiteurs. A droite, les libellules-papillon.
Les moyens de transport sont adaptés aux pistes !
Dernière matinée donc à Angkor Vat qui fut construit en 37 ans au début du 12ème siècle sous le règne du roi Suryavarman II, est le plus grand édifice religieux du monde avec un périmètre extérieur de 5500 mètres. Symbole du Cambodge, vous le retrouverez sur les billets de banques mais aussi sur le drapeau de la nation.
Entrée majestueuse.
Parfois, ça grimpe dur !
Les hauts murs représentent les montagnes, les douves représentent l’océan et le sommet du temple, la résidence des dieux. D’ailleurs pour atteindre le sanctuaire central, il faut monter des escaliers abrupts pour représenter la difficulté d’accéder au royaume des dieux
Même si Maëlle à été la plus sollicitée par les locaux, Servane est prise en photo à tous les coins de… temple !
Comme la plupart des temples, celui-ci est protégé par trois enceintes successives dont l’extérieure mesure 1,5km sur 1,3 km, entourée d’une douve de près de 200m de large ! C’est l’occasion de quelques blagues avec les enfants du genre : « tu imagines du gars à qui le Roi a dit un matin d’aller creuser des douves de 200 m de large ! La tête qu’il a du faire !! »
Dans les galeries, les décorations sont historiées, elles racontent des scènes d’épopées hindoues comme le Mahabharata ou le Ramayana, ou bouddhiques comme les différentes vies du Buddha, ou des événements de l’histoire du pays.
Notre dernière visite sera pour Ta Prohm. Ce site où la nature et l’homme ont oeuvré ensemble pour nous donner un spectacle époustouflant, a également été construit par Jayavarman VII en mémoire de sa mère. Tout est monument dans ce temple, les sculptures, les statues, les banians (grands figuiers aux racines adventives aériennes) centenaires… Ceci donne une image probablement assez fidèle à ce qu’ont découvert les premiers aventuriers sur le site d’Angkor au XIXe siècle.
Il y a des moments où on se sent entouré, beaucoup trop parfois !
Les inclassables :
La 1ere chose qui choque… les distributeurs ne proposent que des US$… bizarre ! Eh oui, ici la monnaie locale sert surtout à payer les centimes…
Coté business, après avoir échangé avec quelques Européens nous avons un aperçut des contraintes du pays :
- Pas de salaire minimum (100 US$ par mois dans l’agriculture à 300 US$ dans le tourisme)
- Pas de charges sociales, ni patronale
- Pas de TVA pour les PME (10 % pour les grandes entreprises)
- Un impôts forfaitaire et négociable de moins de 1 000 US$ par an
- Pas de contrat de travail
- Pas de nécessite de tenir une compta…
En résumé, ce qui fait la différence pour ceux qui bossent dans le tourisme… Trip advisor !
Nous croiserons beaucoup de groupes de musique traditionnelle, souvent des victimes des mines antipersonnel qui jonche encore le pays. L’instrument principal : une feuille d’arbre >> ici <<.
De temps en temps un petit clin d’oeil à notre ami Philippe.
Record battu : 6 sur la moto !
Nous tombons sur une vache au coin d’un temple… vite on s’entraîne pour le gage « Inde »
Les fiiiiiiilles ! Mojito à 1 $ mais vous êtes où ?!..
Maëlle, la star… tout le monde l’adule !
Pour ceux qui suivent les posts, ici on est loin, très loin des bras articulés de l’Australie !
La fesse qui s’affaisse ?… pas de problème : vous trouverez un petit rembourrage au marché central !
Le prix des massage est très très abordable… Comptez entre 10 et 15 dollars pour massage de toute la famille durant 30 minutes. La taille des « Fish Doctor » est, elle, plus préoccupante : certains spécimens font bien 10 cm !
Au secours appelez vite CHRONO Watt !
Nous nous entraînons pour le salue traditionnel (mains en fleur de lotus + inclinaison respectueuse), pendant que Servane préfère jouer les stars.
Pour un petit tour en Tuk Tuk dans les rues de Siem Reap, c’est par >> ici <<
Nous rencontrerons des singes dans plusieurs temples. Arthur tente de les nourrir >> ici <<.
Un peu de bonne volonté …quand même !
Ne pas reconnaitre « les portes du pénitencier » c’est même limite mauvaise foi
Je ne suis pas sûr que votre guide ait apprécié ….ou alors c’est la fatigue ?
Pas peu fier Arthur avec la mygale.