C’est un saut de puce qui nous permet de rejoindre L’île Maurice ce 16 juin. Nous y sommes attendus par Marie et Jean-François, les « Mamilou » et « Papou » des enfants qui ont pris un vol depuis Paris. Retrouvailles de fête des Pères sur une place de rêve devant la maison.
Logés sur la côte nord-ouest de l’île, les pieds dans le sable, nous découvrons la vie des expat’ version Maurice : cuisinière, employée de maison et de la présence de « Frère », Mauricien d’origine indienne, un all-inclusive de Mike Gyver et Géo Trouvetout d’une gentillesse incroyable.
Mardi, grimpés dans le minibus avec chauffeur, escortés par Frère, nous partons de bon matin à la découverte de la partie sud-ouest et centre de cette île d’un peu plus de 2000 km2.
Notre première halte a un atout maître pour attirer les visiteurs : c’est le paradis du shopping avec ses boutiques de vêtements et magasins d’usine. Nous faisons donc un stop à Curepipe dans une fabrique de maquettes de bateaux, une institution sur l’île.
A quelques centaines de mètres d’altitude la région offre un visage radicalement différent de celui du littoral : Trou aux Cerf un cratère volcanique d’environ 300 mètres de diamètre et 80 mètres de profondeur. Le panorama est superbe.
C’est ensuite aux chutes de Tamarin que nous nous rendons avec sa vue plongeante sur la vallée.
La terre des 7 couleurs de Chamarel est une clairière qui présente 7 variations de couleurs, oscillant entre l’ocre, le marron, le rouge et le violacé. Ce phénomène serait dû à la présence de cendres volcaniques contenant des oxydes minéraux de couleurs différentes mises à nu par l’érosion depuis des siècles.
La particularité de cette terre, c’est qu’une fois mélangée, les couleurs finissent toujours pas se séparer !
Toujours à Chamarel, cette cascade est alimentée par les rivières St Denis et Viande salée. Elle fait environ 100 mètres de haut. nous l’avons admirée depuis un promontoire mais il est aussi possible d’y descendre et de s’y baigner.
Nous rejoignons alors le temple indien à Grand Bassin, au sud de Curepipe. Sur cette île d’1 300 000 habitants, plus de la moitié ont l’hindouisme comme religion, les catholiques sont 26 % , les musulmans 17 % . On découvre ici un temple à l’image de ceux que nous que nous avons déjà vu en Inde, avec ses offrandes, ses femmes en saris, ses divinités…
Au cœur de l’île se dresse l’ancien socle d’un volcan gigantesque. Ce plateau central (autour de 600 m d’altitude) est fortement urbanisé. Et après notre déjeuner en altitude, transis de froid !, nous avons moins de chance dans nos visites (mémorial, fabrique de Rum…), ne nombreux sites étant en rénovation à cette période.
Lorsque nous rentrons, la nuit est tombée (les photographies du coucher de soleil se prennent à 17h30), et nous sommes vermoulus par les affres des routes mauriciennes.
Les deux jours suivants seront tantôt studieux (pour les enfants, pour Alexandre et même pour Papou qui s’initie aux joies de la réunion via Skype), tantôt gourmands (Mamilou œuvre aux fourneaux, régalant petits et grands de gâteaux de son cru), tantôt alcoolisés (Papou et Steph en binôme pour l’apéro, Mojito au programme), tantôt farniente et même si les températures sont fraîches, on parvient à enfiler le maillot de bain !
On en rêvait, Maurice l’a fait : une balade à cheval sur la plage. Les acteurs ? Mamilou, Arthur, Maëlle et Stéphanie (Servane ayant déclaré forfait suite à une légère entorse). Les chevaux ? Ils sont sud-africains (jusque-là tout va bien), mais surtout retraités (pas tant que cela) des courses… Vous sentez l’embrouille s’installer, non ? Mamilou atterrira sans avoir le temps de dire « ouf » dans l’eau (on vous épargne son postérieur en photos), Maëlle et Arthur resteront sous haute surveillance, interdits de galop (déception) et je finirai certes toujours en selle mais épuisée par les velléités de grands espaces de ma monture, écumant (la monture, pas moi !), blessée aux mollets (le mollet n’a rien d’équin, ce sont donc bien les miens qui ont fini à vif). C’est sûr, on s’en souviendra… Les jours qui suivent sont d’ailleurs cuisants de courbatures.
Milou… quelques secondes avant le « drame » !
Vendredi, nous voici rassemblés dans le minibus pour une découverte du nord de l’île en commençant par le marché de Port-Louis, la capitale.
Au magnifique jardin de Pamplemousses, nous avons la chance de rencontrer un guide qui a la devinette chevillée au corps, la blague en étendard.
Alors maintenant c’est à vous : Quelle est le point commun entre Paris, Virginie et l’ours polaire ?
La réponse >> ici << en image !
Et ce jardin alors ? Il fut d’abord la résidence secondaire de Mahé de la Bourdonnais, célèbre malouin gouverneur de l’île avant de revenir au botaniste Pierre Poivre auquel on doit le nom de l’épice. A la fin du 18ème siècle, il devient le jardin tropical le plus célèbre du monde.
On découvre le camphrier, le goyavier royal, le badamier, le figuier des pagodes et de nombreuses espèces de palmiers, lauriers, baobabs ainsi que toute sortes d’arbres à épices…
Ils sont sérieux Papou et Milou, quand ils écoutent le guide !
On file ensuite vers la côte nord-ouest qui étend ses baies et ses rubans de sable de Trou aux Biches au cap Malheureux (pointe nord de l’île Maurice). La côte nord-est est plus rocheuse. On retrouve des plages idylliques et souvent plus sauvages sur le littoral est, plus venté mais bien protégé des marées par la barrière de corail.
C’est au nord de l’île que la vocation touristique de Maurice s’exprime le plus nettement. Grand Baie en est la véritable « capitale touristique ». Pour autant, les terres plates et fertiles du nord et de l’est accueillent aussi de vastes plantations de canne à sucre.
Nous avons maintenant un bon aperçu de cette île où Hollandais, premiers colonisateurs, participent massivement à la disparition des espèces endémiques comme le dodo, devenu le symbole de ce paradis perdu. Les forêts d’ébènes disparaissent également au profit de la canne. Ils quitteront Maurice en 1710. En provenance de l’île Bourbon (La Réunion), les Français débarquent, eux, à Maurice en 1715. Et après 1764, l’île Maurice devient le théâtre d’une opposition acharnée entre Français d’un côté et Anglais de l’autre pour le contrôle des Indes et la colonisation des Seychelles. L’île Maurice est cédée définitivement aux Anglais par le traité de Paris en 1814. L’indépendance est décrétée le 12 mars 1968 : Sir Seewoosagur Ramgoolam en est le grand artisan, il deviendra premier ministre du pays pendant 13 ans.
La langue officielle de l‘île Maurice est l’anglais. Mais dans la vie quotidienne ce sont le français et surtout le créole qui dominent. Le créole, un mélange des langues africaines et du français est parlé par toute la population et tend à unir les différents groupes ethniques.
Petite pêche dans les rochers devant la maison avec Frère.
Si l’île est une jolie étape dans notre périple, c’est aussi ici que nous avons passé notre Honey Moon (nous tairons la date car pour nous s’était hier !!!). On ne résiste donc pas à un pèlerinage en famille pour un déjeuner dominical. L’hôtel, rénové, a ré-ouvert récemment, l’accueil est attentionné et nous voici donc, les pieds dans le sable fin de la plage, entre piscine et mer turquoise.
Le cliché va très vite prendre fin, voyez plutôt : en court de repas, un coup d’oeil appuyé à Servane et nous la découvrons changeant de couleur, gênée pour respirer… Gloups… Les signes d’une allergie alimentaire sont bien là (lèvres et gorge gonflées, palpitations, chaleur intense…). En quelques instants elle est prise en charge à l’infirmerie de l’hôtel, aidée à respirer avec de l’oxygène… Le Samu entre en scène et après les soins ad-hoc et un transport à l’hôpital, elle commence à mieux respirer.
Seulement à ce stade là, elle est vanille-fraise : couleur écrevisse sur presque tout le corps, bouillante, et blanche et glacée aux extrémités… Comme elle se sent malgré tout de même un peu mieux, on en rigole, mais c’est impressionnant.
Elle passe donc un nuit à l’hosto, et là on parle de l’hôpital public à Maurice, pas de la Clinique dernier cri en France, dans une chambrée de 8 lits. On ressent plus que bien la proximité de l’Afrique et la vétusté de ce type d’établissement ! Lundi, après moultes visites de médecins et des heures d’attentes et de demandes répétées pour avoir une ordonnance en cas de nouvelle allergie, nous sortons avec le précieux sésame. Servane est épuisée, lessivée, rendue : vite ! un lit !
Pourtant lorsque Alexandre se rend à la pharmacie, il est impossible d’avoir le dit-produit, un anthistaminique injectable. Aucune des 6 pharmacies contactées de l’a ! Et nous ne pouvons nous permettre de partir sans, plus encore parce que nous arrivons en Afrique, l’Afrique du Sud puis le Kenya. (Finalement nous reverrons quelques jours plus tard un médecin francophone à Johannesburg qui prescrira les seringues d’adrénaline qui permettent de remédier au choc anaphylactique).
Avec l’aide précieuse et dévouée de Frère, nous parvenons jusqu’au Ministère de la Santé ce mardi matin puis gagnons les entrepôts de la pharmacie centrale pour obtenir les précieuses ampoules d’antihistaminique . On ne parle pas là d’auto-injecteur !! Juste les ampoules, et pour les seringues, il faut aller dans une pharmacie… Et pour devenir infirmière en un claquement de doigt, il faut aller où ?????
Mais le Lundi matin a aussi rimé avec pêche sur la barrière de corail pour Arthur et Alex. Et c’est avec Norman qu’ils découvrent les techniques de pêche local.
Pas une très grosse pêche mais un bon moment entre Père et Fils !
Les 2 orphys en vidéo c’est >> ici << et <> ici <<
C’est avec ces péripéties que s’achève notre halte mauricienne, aux bons soins de Marie-Noëlle, Jenifer et Frère, chez Guillaume et Chrystèle qui nous ont ouvert leur maison… 1000 Mercis à eux qui profitent au même moment d’une météo si magnifique en Métropole !
Une parenthèse reposante sur une île largement ouverte au tourisme. L’accueil et la gentillesse de la population mauricienne est à l’image de la bienveillance déjà ressentie lors de notre visite à Bali.
Les inclassables :
Etonantes ! C’est Fraises / Framboises sauvages que l’on peut déguster le long des rues.
Heureux ! Le Papou quand il a découvert la collection incroyable de BD de Guillaume et Chrystel.
Simple : les systèmes de parcmètre ici. On achète ses feuillets et on les perfores.
Pétillant : le Créole « Loue marteau-piqueur pour briser le béton et réparer les dalles »
Cool ! Les gens ici qui prennent le temps de vivre et de jouer au dominos !
Plaisir ! de croiser Bertrand dans son fief et de passer un petit moment avec lui.
Frais ! Le cerf… et bien oui… c’est marqué !
Incroyable ! Ces coquillages découverts dans un petit musée de Port Louis.
Mais ce sont des nouvelles de Servane que j’aurai du prendre au lieu de lui parler de ses copines! Bon, si tout va mieux, tant mieux ! Bises
Bon rétablissement à Servane
Grosses bises à tous et en particulier à Servane, en espérant que tout aille mieux… on pense toujours à vous ! comme le temps passe vite !! profitez bien de vos voyages….
Alors la miss Servance va meiux?