Ce dimanche matin, la famille vaque séparément à ses activités. Maëlle et Servane prennent une option grasse-mat’ pendant qu’Alexandre et Arthur embarquent pour une partie de pêche. Ils reviendront enthousiastes ayant laissé dans les eaux bleues du Pacifique requins, thons et autres tazards pour remonter de beaux spécimens de rouget, barbichet… Ils nous seront servis par la suite au dîner, sympa. Stéphanie prend la première barge pour aller à l’office dans l’église de Vaitahu, celui-ci se déroule tout en Marquisien, largement chanté en fin de célébration.
Les exploits du fiston >> ici << et du père >> là << !
Maintenant le boss : >> ici <<
En chargeant l’image, vous vous apercevrez que le sondeur indique 30 mètres de fond alors que l’étrave est à moins de 3 mètres des rochers ! Pas fier le gars Arthur >> ici <<
Les habitants de Tahuata pratiquent avec brio la sculpture sur os, un artisanat apprécié. En fin de la matinée nous nous retrouvons tous sur la magnifique plage de Kokuu, isolée, sans autre accès que par la mer. Ici l’équipage de l’Aranui installe un pique-nique à l’ombre des arbres qui bordent le sable blanc, qualité et service sont toujours au rendez-vous… Baignade, jeux de ballon et papotages à tout va sous un soleil cuisant! Pouvait-on rêver meilleur dimanche ?
Un plage déserte, une plage de rêve >> ici <<
Cette journée ne sera pas seulement celle du farniente puisque Hina, notre anthropologue-conférencière, nous propose sa 3ème conférence. Nous nous rassemblons une nouvelle fois au salon pour l’écouter. Elle diffuse son savoir (vaste) avec charme et élégance, et si le vocabulaire est souvent technique, nous avons tout à découvrir des notions abordées. Ce jour là : les danses polynésiennes.
Lundi 24 décembre. Avant de révéler les dessous du réveillon, car ici aussi il se prépare -loin des feux de cheminée et de la bûche glacée- voici quelques détails sur cette 10ème journée aux accents marquisiens. Nous abordons cette fois l’île de Ua-Huka, et les barges nous conduisent à Vaipaee d’où nous grimpons dans des 4×4 jusqu’à l’enceinte de la mairie qui renferme un centre artisanal, un musée riche de pagaies magnifiquement ouvragées, de casse-têtes, de lances, de gravures…
Choix de la longueur du manche, 9° d’angle avec la pelle, incurvation et taille de la pelle… le choix est précis car le Vaa (le bateau avec un balancier) est ici une véritable religion !
Nous découvrons les techniques de pêche ancestrale.
Nous sommes accueillis au son des musiques traditionnelles, parés de colliers de graines tous plus beaux les uns que les autres, et de nouveau les danseuses invitent les spectateurs à participer. On se prend facilement au jeu !
Ici la chargeuse permet d’assurer la manutention du frêt. Pour le remercier, le propriétaire recevra un fut de 220 litres de gasoil. Sur le baraquement sèche une peau de vache qui servira pour les tambours.
Le cargo s’allège au fur et à mesure des débarquements…
Sur la route de notre prochain arrêt, l’arboretum, nous contemplons les collines arides où galopent les chevaux sauvages, les falaises abruptes, le littoral déchiqueté. D’une terre à l’autre les paysages sont étonnement changeants.
Cet arboretum a été imaginé voici 30 ans par l’ancien maire de l’île. Ce sont plusieurs milliers d’espèces venues des 4 coins de la planète qui ont été acclimatées ici, une sorte de laboratoire génétique malheureusement aujourdd’hui délaissé. Le principal acteur de ce parc, Léon Lichtle, est présent pour nous guider et répondre à nos questions.
Ce midi-là, la restauration locale se fait au restaurant de Céline, les buffets sont dressés et pour la première fois de la chevrette est proposée.
Clémentine et Maëlle en plein délire-lunettes
Nous ne tardons pas à emprunter la route qui descend jusqu’à la mer. En ce tout début d’après-midi, une tout autre danse s’orchestre, celle des baleinières qui déchargent les cales de l’Aranui et chargent les vivres rassemblés par la population. Les vagues battent la plage, les marins maîtrisent la manœuvre à terre les habitants forment une chaîne permettant l’évacuation des marchandises.
En live >> ici <<
Le déchargement s’effectue à l’épaule dans les vagues. Les gestionnaires avec leurs mallettes facturent le fret, achètent le coprah… Les billets passent de main en main.
A l’issu des navettes de fret, les baleinières changent d’affectation, des planches sont ajoutées pour servir de bancs et nous embarquons prudemment, les vagues qui fouettent la côte font basculer les barques…
Il est encore tôt, une bonne sieste s’impose avant les festivités.
L’équipage aménage le pont piscine pour y dresser les buffets de la soirée polynésienne, faisant office de soirée de Noël. les dernières répétitions s’organisent car depuis le début de la croisière les initiations à la danse tahitienne ou au yukulélé se sont transformées en animations pour la fête! Et le groupe des enfants n’est pas en reste…
Cocktail sur le pont en compagnie de Harry et Hina (notre atout culture), Michel et Claudine (nos Réunionnais de choc), profitant de l’arrivée du Père Noël, largement appelé par les enfants. Trônant dans son large fauteuil rouge et blanc, il distribue aux enfants et ados les cadeaux tant attendus.
Les serveurs sur leur 31, voient maintenant les passagers glisser d’un buffet à l’autre, poissons crus ou cuits, viandes variées, salades…. Tout le talent des cuisiniers pour régaler nos papilles.
Ceux qui ont fêté leur anniversaire à bord sont invités à rejoindre Mila, chef de croisière et reçoivent une magnifique couronne de fleurs, Maëlle n’est pas en reste, elle est même en première ligne pour souffler les bougies d’un magnifique autant que délicieux gâteau au chocolat. Et déjà les plus gourmands papillonnent autour du buffet des desserts….
Les enfants ouvrent la série des représentations pour la fête, ils sont costumés, parés de couronnes de tête, encouragés par leur animatrice… Les parents retiennent leur souffle, séquence émotion…
Les spectacle des enfants >> ici <<
Puis les filles… les « grandes » : >> ici <<
Nos têtes blondes ont ouvert le bal, vient le tour des grands, membres d’équipage et passagers, en solo ou en groupe. Une belle ambiance qui se poursuit jusqu’aux premières heures du 25 décembre au rythme des zouks, des rocks…
Tout l’équipage nous rejoint et l’ambiance monte…
Claudine, notre « Maman » adoptive se lâche !
25 décembre… Le père Noël est passé dans la cabine…. Et lorsque nous rentrons, nous ne résistons pas au plaisir d’offrir et de recevoir !
Nous ne résisterons pas non plus au plaisir de la grasse matinée… Farniente jusqu’au déjeuner qui a lieu à bord. Nous sommes revenus sur l’île de Ua Pou, le navire est à quai, des chargements/déchargements ont encore et toujours lieu, comme beaucoup d’autres, le grutier doit avoir bien du mal à viser juste, hier soir l’alcool coulait à flot !!
Nous nous transportons jusqu’à la plage pour un bain les pieds dans le sable noir car d’origine volcanique. Dans la baie de Hakahau, les enfants Marquisiens jouent pendant que leurs parents exposent une nouvelle fois leurs créations, bijoux, sculptures, pilon… en pierre fleurie.
Les 40 prochaines heures vont se passer en mer, sur le chemin du retour pour Tahiti. L’aventure marquisienne s’achève… non sans un pincement….
Et pourtant, ce soir là, c’est une soirée de folie que nous allons vivre. A l’initiative des serveurs, un Haka est dansé en fin de service, les passagers jouent eux aussi le jeu… Puis Lilio nous entraine, toujours au centre de la salle de restauration, pour une Zumba endiablée… Une folie douce s’empare des participants, tant et si bien qu’une vingtaine d’entre nous se retrouve, à l’issue du « show » à faire le débarassage aux côtés des équipes de salle. Musique à fond, les tables sont desservies, nettoyées, dressées pour le petit déj’ sur un rythme de folie, les serveurs en sont bouche bée ! ! Nous avons tissé des liens vraiment privilégiés avec certains d’entre eux, notamment « notre » Moana, surnommé « P’tit pimousse » (car petit mais costaud! ) qui depuis quelques jours partage nos petits déjeuners en piochant de larges tartines de Nutella dans le pot XXL que Servane a reçu avec un peu d’avance pour son Noël. Nous le taquinons affectueusement, il nous bichonne en retour, le contact se fait avec toute la gentillesse et la simplicité dont les Marquisiens font preuve.
Moana, surnommé « P’tit pimousse » par Steph, nous apprend le « chant » de la danse du cochon : >> ici <<
La journée de mercredi se passe en mer, la conférence d’Hina sur les « rae-rae » et les « mahu », des identités frontalières, retient l’attention du plus grand nombre, nous découvrons des notions totalement nouvelles pour nous.
Les enfant sont toujours aussi bien occupés au Club et cet après midi là, la famille se réunit pour une chasse au trésor : les questions sur les différentes îles de l’archipel font appel à notre mémoire, pas toujours facile, il nous faut également être rapides en courant d’un bout à l’autre du navire, et inventifs en poussant la chansonnette !!
Ambiance du tonnerre, le trésor est proche, dans le hall d’accueil Maëlle s’envole pour atterrir dans un grand plat sur le carrelage… La suite vous la connaissez : humérus cassé. Philippe, le médecin alors en conférence, est demandé, mais sincèrement à ce moment là, rien ne nous laisse penser à cette issue. Le verdict tombera le samedi après les radios passées aux urgences de la clinique.
La fin de journée passe calmement, les enfants ont une nouvelle fois rendez-vous en soirée pour la « boum » de fin de voyage. Sympa. Et nous profitons encore une fois de l’Aranui Band, les musiciens se retrouvent pour jouer, nous pour écouter, danser parfois, entre danse polynésienne et zouk…
La dernière escale de la croisière se fait à Rangiroa, dans le plus grand atoll polynésien. La réputation des plongées ici a fait le tour du monde grâce à la densité de la faune, dont la présence des raies manta. Ce jeudi matin, l’Aranui s’ancre dans la baie, et les premières barges conduisent Alexandre et les enfants à leur activité : le seascope, mi-bateau, mi-sous-marin.
La marins, ayant chargé de nombreux sacs de fruits aux Marquises, débarquent à Rangiroa pour faire du business… un bon moyen d’arrondir les fins de mois.
Découverte du lagon… en semi-submersible, un véritable aquarium : >> ici << !
Nous nous retrouvons sur la plage et profitons une fois encore des eaux bleues-vertes et calmes du lagon. Apéro dans l’eau orchestré de main de maître par Alex avant de se restaurer autour d’un ultime pique-nique.
Nous apercevons Octopuss, le fameux bateau de Paul Allen (co-fondateur de Microsoft) à notre arrivée dans le lagon. Nous avons eu la chance extraordinaire de visiter ce bateau avec Jean-François à St Nazaire il y a quelques années…. Merci Patrick 🙂
Sous-marin, annexes et jets multiples, toboggan géant, beach club, 2 hélicos, 2 jeep et le jet à proximité… bref le juste nécessaire ! J’adore !!!!!!
Dernier retour en barge jusqu’au cargo, dernière montée de la passerelle, dernier check d’entrée… Demain matin nous serons de retour à Tahiti et il nous faut refaire les valises, profiter encore un peu du plaisir d’être ensemble. S’il y a en a certains que l’on ne regrettera pas (vous qui lisez ce blog et avez fait la croisière avez probablement une idée très juste du « certains » !!), et d’autres avec qui ont a déjà calé des rendez-vous tant on est sûrs de vouloir partager encore…
Fin du voyage. L’Aranui 3 entre dans la passe de Papeete, le quai est proche !
Ainsi s’achève notre découverte incroyable de ces magnifiques îles, et de leurs habitants. Nous tairons les larmes pour garder précieusement les plus beaux sourires, les éclats de rire, les confidences, fort du souvenir unique et précieux de ces terres sauvages et hospitalières que sont les Marquises.