Notre découverte de Punta Arenas passée, nous embarquons le 6 novembre en fin d’après-midi pour 3 jours pleins de croisière. Cocktails (de bienvenue, du capitaine, d’adieu… Et entre les « officiels », ceux pour se réchauffer, faire connaissance, la tournée des uns et celle des autres! !), consignes de sécurité, présentation de navigation ou encore visite de la passerelle, de la salle des machines… : tout ce qui fait la vie d’un bateau de croisière en somme. Mais l’essentiel de nos activités est evidemment ailleurs, en l’occurence en mer ou à terre.
Départ de Punta Arénas.
On vous embarque >> ici << pour un grand coup d’air frais !
Présentation de notre croisière par le Capitaine.
Au lever du premier jour nous navigons sur le Seno Almirantazgo (dans le Parc National Alberto de Agostini) jusqu’à arriver dans la baie Ainsworth oú se trouve le glacier Marinelli, descendant de l’étendue de glace de la Cordillière des Andes. Premier débarquement en compagnie de notre guide Susana qui nous montre la faune et la flore, partage l’histoire de ce lieu, jamais habité.
Les Zod de débarquement.
Un couple d’oies bernache.
Nous continuons notre navigation jusqu’à arriver aux îlots Tuckers. A bord des zodiacs nous nous approchons d’une compagnie de manchots de Magellan qui a l’habitude de s’établir chaque printemps dans ce lieu (oui, nous sommes dans l’hémisphère sud, ici c’est le printemps! ). Pas de descente à terre étant donné la fragilité de l’écosystème, nous poursuivons donc l’observation avec les colonies de cormorans, les goélands austral ou encore les chimangos.
Nous découvrons la faune à partir des Zod sans débarquer pour ne pas perturber la période de nidification. A deux pas des manchots >> ici <<, la toilette, très importante pour garder un plumage bien étanche >> ici <<
Une colonie de Cormorans >> ici <<
Dans la soirée, le diner passé, c’est défilé de « mode » (enfin la mode du bateau, celle adaptée au froid, au vent et aux intempéries! !) puis bingo… La famille réunie participera à l’un et à l’autre, avec plus de succès pour Arthur et Maëlle qui défilent que pour le bingo…
Au matin suivant, la présentation « découverte de la Terre de Feu » passée, nous pouvons profiter du panorama offert sur le canal Ballenero et entrons, après le déjeuner, dans le majestueux fjord de Pia. Les conditions climatiques ne sont pas vraiment clémentes, mais il est maintenant temps de débarquer pour profiter de la vue panoramique sur le glacier.
Un grand bol d’air frais >> ici << et >> ici <<.
Sur ce plan les 3 type de glace : Celle qui renferme des bulles d’air (à droite), celle qui est compressée sous la masse du glacier (au centre) et cette qui porte des sédiments (à gauche).
Au retour, l’Avenue des Glaciers nous attend, chacun d’eux portant un nom de pays : Allemagne, France, Italie, Hollande. Au passage devant chacun d’entre eux, l’équipage nous propose de déguster des spécialités les représentant : saucisses et bière, champagne et fromage, pizza et vin… Et le tout en chanson !!!
Nous nous trouvons à une latitude de 55·56’S et 67·19’O au matin de ce troisième jour, nous avons rejoint l’extrême sud de l’Amérique : le Cap Horn !
Allez, dans le Zod pour le débarquement >> ici <<
Conditions de débarquement délicates, seules 70 % des tentatives réussissent. Nous sommes dans une baies mais le vent y claque par bourrasque et le vagues souvent empêche l’accostage.
Temps incroyable, nous sommes en été ici. Nous arrivons en zodiac sous le soleil et en 3 minutes nous prenons 1 centimètre de neige.
Le mémorial des Cap Horniers, confrérie qui étéait basée à St Malo. (à gauche). La petite Chapelle du Cap.
Le levé des couleurs lors du passage de visiteurs. L’entrée du phare, désormais dans la maison du gardien.
La tradition est qu’ici chaque bateau qui réussit à débarquer laisse un pavillon ou un souvenir.
Malgré l’intensité des conditions climatiques, nous parvenons à débarquer, il est 7 heures du matin… Cette zone protégée a été déclarée Réserve Mondiale de Biosphère par l’Unesco en 2005. L’armée chilienne est présente sur le site : un officier habite sur l’ile avec sa famille (deux enfants de 14 et 8 ans) et chaque année en décembre une nouvelle famille emménage. Une année ponctuée des visites des croisièristes sur le site! Et cette année celle de l’équipe de télévision de Thalassa. L’émission : Vie de famille au Cap Horn >> ici <<
Il fait froid, très froid et les vêtements récupérés sont peu étanche… alors nous additionnons les couches. Photo avec Ivan Cadiz, l’officier de la Marine Chilienne qui garde le phare avec sa famille. Paula, son épouse à accueilli les enfants chez elle pour les réchauffer, ils étaient gelés.
En moins d’une heure, nous avons pu : embarquer dans le tender avec la soleil, arriver à terre sous la neige, nous faire fouetter par un vent violent autant que glacé, revoir le soleil, subir une attaque de « mitraillettes à neige »… L’expérience du Cap Horn est décidément unique, en plus d’être mythique!
De retour à bord, une navigation houleuse nous attend et tous ne parviendront pas à sortir de leur cabine !! Ce midi-là, la salle de restaurant est étrangement calme…
Les enfants se refont une santé et c’est en amoureux que nous débarquons dans la Baie Wulaia. Ce lieu se distingue par sa tranquillité et sa beauté naturelle.
Nous y découvrons les vestiges de la présence Yaghan, les habitants originaux de la zone. Le centre d’information met en valeur l’histoire de ce lieu, la rencontre des Yaghans avec les premiers explorateurs européens (dont Charles Darwin) et l’extinction du peuple : au nombre de 3000 à 3500 au début du 19ème siécle, déssimés par les épidémies, il ne reste aujourd’hui qu’une seule vieille femme de pure souche Yaghan encore en vie. En écrivant, elle tente de sauver la mémoire de cette ethnie.
Cristina Calderon – Dernière Yaghan.
Carte des peuples indigènes à l’origine.
Certains vivaient entièrement nu dans un climat incroyablement hostile
A ce jour, il reste moins de 20 indigènes toutes tribus confondues.
Nous profitons d’une ascension avec notre petit groupe jusqu’au mirador à 180 mètres d’altitude, non sans faire particulièrement attention, le terrain équipé de sentiers en bois et de cordes aux emplacements des fortes pentes s’avère très glissant. Et cela nous mène à une observation exceptionnelle autant que rare, celle d’un castor dans son milieu naturel. Voyez plutôt, nous en étions bouche béée tant il était près… National Geographic en live! !
Tout d’abord, il regarde : >> ici <<, puis il sort prudement >> ici << et enfin, il va bosser ! >> ici <<
Dernière soirée à bord, nous apercevons aux dernières lueurs du jour les feux d’Ushuaia.
Nous débarquons à Ushuaia de bon matin et disposons de quelques heures pour nous ballader dans cette charmante petite station balnéaire du bout du monde. La ville (60 000 habitants) est bloquée entre la montagne et la mer.
Ici, on est un peu loin de tout !!!
Les inclassables :
Photo de départ avec une famille adorable de Suisses qui font un tour du monde avec leur 2 enfants. Leur blog est sur notre page d’accueil.
Maëlle très en forme rivalise avec Atlas !
Clin d’oeil aux Malouins qui ont fondés la confrérie des Cap Horniers. Regroupant les capitaines puis les marins ayant franchi le Cap à la voile.
Ceci est d’ailleurs une véritable gagure, voici sur cette carte l’itinéraire suivie par un bateau à voile le Susanna en 1905… Pas simple de passer le Cap. Plus de 10 000 marins y ont laissés leur vie.
Bravo d’appartenir désormais à la Confrérie des Cap Horniers ! ;o) j’imagine que vous avez hâte de vous retrouver sous des latitudes plus clémentes. des bises à toute la famille, et bise spéciale pour Maëlle !
MAGNIFIQUE !
pour l’instant, c’est certainement la destination que je vous envie le plus !
Biz
Virginie
ah y’a du beau paysage ! C’est le bout du monde !!! toujours pas de malade avec ses variations temps et températures ? JJ
En fait pas trop de pb avec les températures même s’il faisait très froid. Par contre lors de la visite d’Iguazu, nous (Maëlle, Arthur et moi) avons choppé probablement une bactérie lors d’un déjeuner dans une parrilla (BBQ artengin). Nous avons traîné ça une grosse semaine et maintenant ça va. Ceci grâce à notre Médecin de Brousse : Delphine la future Carioca ! 😉