Nous avons transité et volé une partie de la nuit pour arriver à 5 heures du matin, ce dimanche, à l’extrême sud du Chili. Il est difficile de croire que les îles patagonnes battues par les vents, accessibles seulement par bateau ou par avion, puissent avoir une capitale, Punta Arenas, 145 000 habitants environ.
Et nous avons de la chance : des taxis, réservés par notre hôtel, nous attendent et une de nos 2 chambres est disponible aussi nous nous couchons tous les 5, vannés, dans le même lit, XXL heureusement ! Voyez plutôt :
Quelques heures plus tard nous errons dans la ville, calme en ce dimanche : à part les musées qui évoquent le passé de la ville, quelques belles demeures des anciens magnats de la laine, elle ne présente qu’un intérêt limité. Grands froids, grands vents, grande solitude et grand isolement : la vie est rude à Punta Arenas.
Ici nous sommes dans le royaume du King Crabe
Avec ces conditions climatiques, nos jeans et coupe-vent ne suffisent pas. Dans quelques heures nous partons découvrir la Patagonie en bateau, un équipement ad-hoc s’impose. Nous finirons par trouver des vêtements d’occasion dans ce qui est appelé ici « stock américain », en fait des friperies, à des prix défiants toute concurrence (haut + bas pour les enfants : 10 000 pesos chiliens soit 16 €).
Un saut au cimetière de la ville, lieu de passage obligé, impressionnant de par la taille et l’importance des caveaux. On peut ainsi classer les familles par ordre d’importance et surtout de richesse. Là le plus riche propriétaire terrien possède son mausolée au centre du cimetière, gigantesque, couvert de plaque et de statue en bronze. Les arbres ajoute encore à l’atmosphère du cimetière de par leur forme, arrondie et amusante.
La plus grande ville du sud du Chili est située directement sur le détroit de Magellan qui sépare la Patagonie de la Terre de Feu. Avant l’ouverture du canal de Panama en 1914, ce fut le principal port pour la navigation entre les océans Atlantique et Pacifique. Nous y visitons donc la réplique du Nao Victoria, le premier navire à avoir fait le tour du monde en 1519.
Cette réplique est récente (2010), 28 mètres de long pour 70 tonnes. Un équipe de 42 homme au départ et 18 à l’arrivée !
La navigation se fait aux instrument de l’époque, calibrés, de plus, pour l’hémisphère nord. Le capitaine est le seul à avoir un peu d’intimité.
La cuisine du bord dans un coin du pont.
La Victoria faisait partie d’une expédition espagnole sous le commandement du Portugais Fernand de Magellan. De cette flotte, seule la Victoria a réalisé cet exploit. Magellan, tué aux Philippines n’a pas bouclé ce tour du monde.
Magellan.
1ère expédition à avoir réalisé un tour du monde il y a 500 ans, et dans quelles conditions !
Ici nous avons vraiment perçu cette idée de « bout du monde », les baraques, basses et sommaires, les voitures hors d’âge, peu de végétation avec l’accueil simplement chaleureux que nous avons pu apprécier.
Le détroit de Magellan, rien que pour vous !
Les inclassables :
Le petit café ou nous rédigeons ce post avant d’embarquer !
Les Pacheco… mais ils ne nous lâcherons pas !!!
3 mois sans serpillière … ça manque ?
Après les ânes, les vaches… ici ce sont les chiens errants que l’on retrouve à tous les coins de rues !