Si la terre est ronde...

Ce vendredi 15 février est marqué par le retour de Papou et Mamilou, cette fois sur l’île de Bali. L’impatience est notoire depuis quelques jours, et ce sont eux qui nous accueillent à l’hôtel proche de Denpasar, la capitale de Bali.

Le samedi se passe au coeur des jardins calmes de l’hôtel, entre piscine et plage, repos et attentions multiples reçues des uns et des autres. Nous en profitons également pour joindre Bertrand dont se sont les 35 ans. Et puis nous nous préparons pour une semaine au rythme assez soutenu… Ainsi Mamilou s’initie déjà aux plaisirs des massages balinais.

Le « vrai » Bali, la plage publique à quelques mètres de l’hôtel.

Ici plus de shopping mall géant… voici le magasin typique !

Ce dimanche nous nous rendons à Ubud, 100 km plus au nord avec, au programme : 2h de balade à vélo en traversant les rizières jusqu’au village traditionnel de Carang Sari, visite dans une habitation traditionnelle, ô combien spartiate, première approche des temples et de leurs rites…

Le foyer regroupe plusieurs bâtiments et plusieurs générations. Tout d’abord le temple familial ci-dessus.

La pièce de vie (ici la cuisine), fait face au logement des « anciens ».

Puis en bas, les toilettes et les animaux.

Puis nous filons à la forêt des singes de Sangeh où plus de 600 macaques vivent aux abords et dans le temple.

Ambiance incroyable au coeur de la foret !

    

Les macaques sont partout : >> ici <<

Nous y abandonnons nos cycles avec soulagement et filons déjeuner au milieu des éléphants qui circulent, affublés de touristes…  et dans un petit moment nous aussi nous nous plierons à l’exercice ! Amusement garanti, 1h durant, tous les 7 perchés sur 3 dos gris et velus qui ondulent au rythme chaloupé du pas de l’animal, guidés par d’attentionnés soigneurs.

    

Allez en balade >> ici << ; Les éléphants adorent les noix de coco >> ici <<. Puis la traversée d’un plan d’eau sur ces gentils pachydermes : >> ici <<

Nous traversons la forêt, nos pachydermes gourmands ramenés dans le droit chemin par leurs gardiens qui ne se privent pas de chanter et blaguer, dans un français autodidacte, sachant parfaitement amuser les promeneurs que nous sommes. Carton plein : nous sommes conquis !

    

En allant à l’hôtel, caché en lisère de la Monkey Forest dans la ville d’Ubud, le deuxième plus grande ville de Bali, les plus courageux filent au Spa, les autres à la piscine, superbe. Ubud est le cœur culturel de Bali. Cette capitale des arts est restée, jusqu’à aujourd’hui, à la fois le berceau des traditions et le lieu d’épanouissement du théâtre, de la danse…

Ce lundi s’annonce tonique. Notre mission ? Grimper au sommet du volcan Mount Batur, 1717 mètres soit près de 2 heures de grimpette laquelle ressemble parfois dangereusement à de l’escalade (!) et ceci d’autant plus que nous réalisons cela de nuit : lever à 1h30 du mat’ pour un départ à 2h, acheminement en voiture jusqu’au site d’ascension où nous sommes pris en charge par 2 guides assermentés pour un départ à 3h30… Et nous l’avons gravi, courageusement et pas toujours facilement… Puis nous avons attendu le lever du soleil malheureusement très discret derrière les nuages. Un coup d’oeil aux singes qui vivent auprès des sources d’eau chaude qui fument en haut de ce volcan toujours actif, avant de redescendre, non moins difficilement d’autant que nos jambes ont de plus en plus de peine à nous porter.

A l’issu de cette gymnastique très matinale, nous allons observer le point de vue sur le Mount Batur sur le flanc d’un mont  lui faisant face. Le soleil éclaire alors le volcan et le lac à ses pieds.

De retour à l’hôtel, des papouilles balinaises s’imposent, elles viendront détendre nos articulations douloureuses et nos muscles fébriles ! Après-midi shopping pour les plus courageuses…

Ce mardi matin, Sumertha, notre guide francophone, laisse notre chauffeur nous mener toujours plus au nord, en passant par le temple de Batukaru, perdu dans la forêt. Nous recevons moult explications tant sur la culture, la religion, le mode de vie des Balinais… C’est riche et passionnant mais la complexité de cette société à plus de 70 % hindouiste nous laisse parfois perplexes : les castes, les temples et leurs rites, les relations avec les îles voisines, la plus proche étant Java, l’histoire…

    

Les offrandes sont partout et tout le temps.

    

Visite d’un centre de sculpture sur bois >> ici <<… bluffant !

La traversée d’un village nous amène à assister à une crémation. Ici la mort est une fête, célébrée par toute la famille réunie, les voisins… Nous nous faisons spectateurs des rituels et offrandes propres à l’élévation de l’âme du défunt. Puis de la crémation à proprement parlée qui s’opère à l’aide de lances reliées à une bonbonne de gaz.

    

A gauche la dernière prière après avoir  procédé aux offrandes >> ici << et >> là <<…puis vient le temps de la crémation >> ici << (ils utilisent un lance flamme car en ville peu de bois sous la main !) et le temps de la libération de l’esprit du mort. La cérémonie est donc un moment de joie !

Nous faisons route dans cette région montagneuse jusqu’aux rizières en terrasse de Jatiluwih, site qui vient d’entrer dans la légende : récemment inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, ces fameuses rizières formant un bel amphithéâtre naturel constituent un parfait exemple du fonctionnement des subak balinais, ces systèmes d’irrigation et de gestion de l’eau qui sont farouchement ancrés au plus profond de la culture balinaise.

Puis c’est au marché local de Bedugul, niché en pleine montagne, que nous faisons une rencontre épique, on vous laisse découvrir…

    

Vous allez assister à une grande leçon de business local : >> ici <<

La pluie ne nous quitte pas d’une semelle. Bof, bof… Les chambres de l’hôtel au charme authentique et au confort spartiate dominent les rizières, c’est beau à souhait seulement… Un énorme orage s’est installé et les pluies incessantes provoqueront cette nuit là de mortelles inondations dans la région.

Chaque journée révèle de nouveaux trésors.

    

Les enfants sont ravi de se retrouver à l’école… pour une petite visite :-). Les enfants dans la cours de récréation >> ici <<

Après avoir rendu visite aux écoliers d’un petit établissement et à leurs professeurs, toujours emmenés par Sumertha, nous nous rendons en forêt primaire, envahie d’espèces tropicales dont d’incroyables ficus parasites jusqu’à gagner le lac de Tamblingan.

    

Les ficus envahissent tous les arbres, spectaculaires ! Un temple en pleine forêts. Cliquez >> ici << pour la balade comme si vois y étiez !

    

Allez Servane, rame un peu >> ici << !

Nous embarquons sur 2 pirogues l’une d’elles, traditionnelles, est creusée dans 2 troncs d’arbres, et traversons à la pagaie le dit-lac. Seulement la pluie nous a rattrapés et nous arrivons trempés jusqu’aux os parfois même malgré les ponchos ! Brr… Difficile d’être locasse sur la traversée et ses atouts dans ces conditions… Heureusement les bagages sont dans le van. Refroidis mais secs nous nous rendons pour un curieux pique-nique  servi sous une habitation traditionnelle.

Nous mettons le cap au nord-ouest jusqu’à atteindre Pemuteran, sur la côte. En quittant les hauteurs de l’ile, la pluie se fait plus discrète. Sur la route un crochet nous amène au très joli Temple de Ulun Dana, au bord du lac.

Arthur vous présente un Kalao !

L’architecture y est remarquable. L’hindouisme de Bali est très différent du rituel pratiqué en Inde et repose sur des éléments sociaux propres. Même si on y retrouve le culte d’un Dieu suprême et les trois grandes divinités hindoues (Vishnu, Shiva, et Brahmâ), cette religion se rapproche d’une religion animiste car en dehors de cette trinité, les Balinais adorent diverses divinités (des montagnes, de la mer, des rivières) et des dieux propres (à chaque village ou à chaque maison). De plus, pour les Balinais, l’île et la mer sont peuplées d’êtres surnaturels, d’esprits et de démons.

Lorsque l’islam se répand à travers l’île de Java, attirant à Bali toute «l’intelligentsia», l’île devient alors le refuge de l’hindouisme. De nos jours, l’islam ne s’est toujours pas imposé à Bali, contrairement à ce qui s’est passé dans le reste de l’Indonésie, et l’influence hindoue y demeure.

L’arrivée à l’hôtel sonne la fin de la collaboration avec Sumertha, un Balinais resté 30 ans en France avec qui nous partageons notre envie de bons vins et de fromage !!

21 février. Pour cette journée sur la côte, notre escapade sera essentiellement sous-marine : snorkling au programme. Nous embarquons pour l’île de Menjangan, soit 45 mn de navigation.  Populaire pour ses gorgones et ses coraux mous, située au nord-ouest de Bali, l’île de Menjangan est un véritable paradis secret pour plongeurs. Nous avons vu s’y ébattre de fascinantes créatures marines aux couleurs spectaculaires. Nous pensions avoir vu en Polynésie une faune remarquable… Et bien si les eaux polynésiennes sont incomparables pour leurs variétés de bleu et de vert, ces fonds balinais sont tout simplement déroutants.  Coup de coeur quant à la profusion et la diversité de poissons et coup de gueule lorsque l’on voit ces fonds jonchés de détritus…

De retour à l’hôtel, nous farnientons au bord de la piscine pendant qu’Alex, souffrant des bronches depuis notre ascension au volcan, se repose. Nous craquons même pour une pédicure-manucure en trio…  Douce vie aux côtés de Kakek et Nenek, autrement dit Papou et Mamilou en indonésien.

Les inclassables :

Millionnaires ! Et oui, lorsqu’on arrive à Bali et que l’on retire quelques centaines d’€, on est immédiatement millionnaire en Rupiah ! Pour les 120 000 R de la photo, pour avez presque 10 €.

Arthur la frime ! Il prend la pose avec leTee-Shirt et le caleçon offert par ses potes !

OK les taxis seront assez facile à identifier ici !

Un jeune couple en pleine scéance de photo, les tenues sont magnifiques !

 

Voici la station essence locale : des bidons souvent en verre  approvisionnent les scooters (35 centimes/litre).

Voici le café le plus cher du monde : dans les excréments de civette >> ici <<, un mammifère nocturne vivant en Indonésie, on récupère les grains de café brut que l’animal aura ingéré. Puis on fabrique traditionnellement le café qui alors devient très précieux : 200 € pour 400 grammes de café !