Le Chili s’étire sur une mince bande de terre de 4300 km de long. De fait, on trouve dans ce pays à la fois l’un des points les plus secs du globe, le désert d’Atacama, et l’un des plus humides, l’Ile de Chiloé.
Nous en avons déjà découvert l’extrême point sud, avec le Cap Horn, et c’est maintenant à Santiago, ville fondée en 1541, que les posons nos valises, dans le « barrio Brasil », quartier bohème et populaire. Depuis quelques années, il retrouve le dynamisme qui a fait sa gloire au XXe siècle, un mélange de modernité, avec ses musées et centre culturels, et de tradition avec ses bars traditionnels. Nous y trouvons facilement nos marques d’autant que l’accueil de notre B&B est chaleureux.
Cette ville que nous visitons ce lundi est entourée de la cordillère des Andes à l’est, et à l’ouest de la cordillère de la Costa (beaucoup moins haute que la première). Thiery, belge francophone installé à Santiago nous rejoint et avec lui nous prenons le métro pour nous rendre dans le centre et monter la colline Santa Lucia. C’est un des rares espaces verts de de cette ville, aujourd’hui une métropole de 6 millions d’habitants qui fait face à de réels problèmes de pollution et de trafic.
Ici le palmier du Chili, dont le tronc en forme de bouteille est assez typique.
Les sandwiches typiques d’ici !
Tout en découvrant l’histoire et l’architecture, nous déambulons en visitant la Basilique de La Mercred puis, autour de la Plaza de Armas, la Cathédrale et surtout la Poste principale (Correo Central) dans laquelle se tient un musée qui nous aura tous beaucoup intéressés.
Nous visitons un petit musée des postes et télécommunications, l’occasion de découvrir le Morse.
Le palais Présidentiel !
Nous traversons une partie de la ville ce mardi pour faire la rencontre de Denis Gallet, instigateur du micro-crédit au Chili. Cet homme bienveillant, passionné, ouvert nous raconte le développement de cette innovation qui a fait le plus parler d’elle dans la lutte contre la pauvreté et qui consiste en l’attribution de prêts de faible montant aux plus démunis : aujourd’hui, 15% de la population chilienne ne sait pas si elle va pouvoir manger (10 à 12% en France !)
Ces prêts consentis pour l’achat d’une machine à coudre, d’un four, d’un triporteur… permettent de débuter une activité et ainsi de sortir de l’extrême pauvreté. Les poblacions (les favelas locales) sont au nombre de 150, et les employés des micro-crédits sont des habitants de ces quartiers car les plus aptes à évaluer le risque lié au prêt : ils connaissent les besoins, les truands, les tire-au-flanc… Signe du succès ? Les plus grandes banques du pays sont devenues des artisans du micro-crédit, fortes du constat qu’à terme les bénéficiaires deviennent des clients!
Denis nous raconte les débuts, et ce qui découle : une association professionnelle de toutes les corporations de micro-crédit (banques, coopératives, ONG…), un réseau créé il y a 10 ans maintenant permettant de passer d’une logique de compétition à une saine concurrence d’entre-aide et de travail.
Et il ne s’arrête pas là puisqu’il a fondé les « écoles de la vocation » dont celle située à Angers, « Fondacio » voilà maintenant plus de 30 ans. Il s’oriente aujourd’hui plus spécifiquement vers les chefs d’entreprise, dans des groupes de développement, de formation humaine.
Nous nous sentons sincèrement heureux de ce partage, et repartons instruits en ayant pu expliquer et illustrer cet aspect de la solidarité aux enfants. Et parce que nous avons la chance de pouvoir manger 3 fois par jour, nous filons retrouver Daniel, ami alsacien travaillant en Argentine, dans un restaurant so delicious…
Quel plaisir de retrouver Daniel à l’autre bout du monde. Daniel – Calendrier CHRONO N°2 !!! – expliquera aux enfants le fonctionnement des mines d’or, de cuivre au Chili. Il fourni des machines à ces mines, certaines font plus de 650 tonnes !
Ici le crabe, c’est le centolla : le king crabe !
Il nous faut encore trouver une voiture pour découvrir la région. Direction l’aéroport, nous n’avons rien réservé et passons d’un loueur à l’autre, en essuyant les échecs : aucune familiale ! Néanmoins le dernier sera le bon, ouf !, et nous repartons avec un Kia XXL, hyper logeable bien qu’un peu ancien. Nous espérions repasser une nouvelle fois la frontière argentine, traversant la Cordillère pour rejoindre Mendoza… et revoir Daniel ! Impossible d’avoir une autorisation pour notre véhicule en moins de 2 jours, et ceci d’autant plus que le coût est élevé. Nous changeons donc notre fusil d’épaule…
Nous filons donc en direction de Los Andes, 70 km au nord de la ville. Et la guesthouse qui nous ouvre ses portes a vraiment beaucoup de charme : http://www.hostalruralsantamaria.cl/, mais pour le Wi-Fi, on le cherche encore !!
Temps scolaire en début de matinée ce mercredi avant de prendre la route qui mène en Argentine et découvrir Portillo, dernier point habité à 2850 m d’altitude et station de ski l’hiver (l’hiver d’ici, en juin/juillet…). Nous irons jusqu’à la frontière sans pouvoir la passer, ceci d’autant plus que notre véhicule nous lâche… à 2 300 mètres d’altitude.
En pleine montée, alors que nous venions de doubler un camion, le moteur n’accélère plus, impossible de continuer à avancer… Alexandre parvient, en marche arrière, à gagner un terre-plein, ouf. Cahin-caha nous gagnons le seul et unique hôtel-restaurant où les plus grandes équipes de skieurs du monde entier résident lors de leurs entraînements et y attendons « les secours » !
Et voila la station… pardon la micro station ! C’est ici que JC Killy gagne les Championnats du monde 1966.
Quelques heures plus tard, nous avons un nouveau véhicule, un vaste 4×4. Et pendant tout ce temps, au gré d’une petite balade, Arthur saute d’un rocher et se tord la cheville… Nous finirons cette chaotique journée à l’hôpital de Los Andes. Le verdict : entorse. Bande de maintien, gel et béquilles, voici le programme pour la semaine à venir.
Nous découvrons, que comme en France, les urgences portent mal leur nom. Un petit plus, un tableau qui donne l’affectation des patients ainsi que le temps d’attente. Bon cette dernière partie ne fonctionne finalement pas très bien…
Il n’est donc plus possible de se promener longuement autrement qu’en voiture. Le rythme s’en trouve modifié…
Les chevaux sont partout pour le grand bonheur de Maëlle !
Comme sur la plupart des routes en Amérique du Sud, les stèles sont présentes. Ici on est assez démonstratif et patriote !
Nous traversons une région de production de fleurs.
Visite d’un petit vignoble familial… >> ici <<
Nous arrivons sur la côte dans la station balnéaire de Maitencillo seulement le temps est couvert et frais. Brrr…
Les inclassables :
Les enfants s’essaient aux photos sous-marines.
Une fresque de rue qui a enchantée Maëlle.
Tiens Saxo serait-il célèbre ici aussi ?
Nous n’aurions jamais du voir ce panneau (à la frontière entre Argentine et Chili), mais la station était tellement petite que nous l’avons loupée !!!
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Une équipe de tournage en train de filmer un clip de rap… sans musique ! >> ici <<
On manifeste aussi au Chili… mais c’est plus calme qu’en Argentine : >> ici <<
Chers amis,
C’est toujours avec beaucoup de plaisir que nous suivons le déroulé de vos aventures, toujours décrites avec tant de précisions et de détails que l’on a l’impression d’y être ! D’autant que le texte est agrémenté de photos, lesquelles nous permettent de voir que vous avez l’air tous très en forme ! Le temps passe, nous voilà déjà mi-novembre,… les vacances de la Toussaint ont été dijonnaises. Nous avons choisi de profiter des grands-parents ; les enfants sont restés quasi les 2 semaines, et nous une semaine. Au programme équitation, cousinades, thé au coin du feu… pas très dépaysant mais familial, nous en avons besoin de temps en temps !
Nous avons repris le chemin de l’école et du bureau la semaine passée, et avec la reprise le rythme des semaines et des week end toujours bien chargés.
Chez Régional l’ambiance est un peu morose compte tenu des restructurations qui sont envisagées. Pas encore de décision pour François… Paris … ou pas ??? Il continue le footing assidument tous les samedis matin avec Benoit et Jacques, et prépare nos voyages !!!
En ce qui me concerne j’ai un peu moins de boulot cette année (pas choisi, nouvelle organisation avec des permanents oblige…) ; cela me permet de moins bosser le soir et le week end, ce n’est pas plus mal ; j’ai quand même 10 classes, de plus en plus difficiles à tenir, mais je commence à avoir de la bouteille donc même plus peur…; les jours de cours je reviens quand même sur les genoux, car cela me demande pas mal d’énergie…..
Martin est en 2ème année de droit, ça roule et il vient toujours nous voir avec plaisir.
Antoine en première S s’éclate dans les matières scientifiques ; il passe par des phases d’ado très pénible à des phases d’ado amour ; ce matin j’ai eu droit à mon petit dej au lit ! Il est pas mal sur Facebook (trop à notre goût), alors on discute, on discute, on utilise des outils ressources (ou pas)
Il a d’ailleurs reçu des news d’Arthur aujourd’hui ! Il est tout de même très motivé par les études, fait du baby sitting pour s’offrir ce que ses affreux parents lui refusent…. bref, il est cool !!!
Juliette est toujours à fond ; elle passe d’une activité à l’autre, parle à toute vitesse si bien que l’on ne comprend rien, a toujours des trucs à faire et ne supporte pas de s’ennuyer… elle continue la musique et se régale en option danse au collège… plus qu’en latin….
On a le projet de venir vous retrouver au Japon pendant les vacances de Pâques ; tout est à organiser…. mais on a déjà pris les billets !!!
Nous vous embrassons tous très fort, nous continuons à voyager avec chacun d’entre vous à travers récits, photos et vidéos, et vous assurons de notre sincère amitié.
Famille Debost